Renforcer les liens durables

Hà Nội MớiHà Nội Mới22/06/2023


thutg-duc.jpg
Le chancelier allemand Olaf Scholz (à droite) accueille le Premier ministre chinois Li Qiang à Berlin (Allemagne).

Les relations entre la Chine et l’Allemagne se sont plutôt bien déroulées au cours de la dernière décennie. La croissance économique rapide de la Chine et sa demande pour les voitures et la technologie allemandes ont alimenté la croissance de la première économie européenne. 2022 marque la septième année consécutive où la Chine conserve sa position de premier partenaire commercial de l'Allemagne, avec une valeur commerciale d'environ 300 milliards d'euros. Plus de 5 000 entreprises allemandes employant 1,1 million de salariés sont présentes dans ce pays d'Asie de l'Est. L’économie allemande bénéficie grandement de la main d’œuvre bon marché, des matières premières abondantes et de l’immense marché intérieur de son partenaire.

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les deux parties se placent mutuellement dans une position stratégique dans le processus de développement, dans un contexte de nombreuses difficultés de l’économie mondiale. L’importance de cette question est illustrée en premier lieu par le premier voyage à l’étranger du nouveau Premier ministre chinois Li Qiang. Les déclarations des dirigeants des deux pays ont également exprimé la nécessité de se rapprocher.

Le Premier ministre chinois Li Qiang a souligné que le monde d'aujourd'hui se trouve dans une nouvelle phase de changement et qu'il est essentiel pour la Chine et l'Allemagne de maintenir la tradition d'amitié bilatérale. « Le manque de coopération est le plus grand risque, le manque de développement est la plus grande insécurité », a souligné le Premier ministre chinois Li Qiang lors de sa rencontre avec les principales entreprises allemandes. De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué la visite et a souligné l'importance du septième cycle de consultations au niveau gouvernemental entre l'Allemagne et la Chine, sous le thème « Agir ensemble de manière durable », une activité que Berlin ne mène qu'avec des partenaires particulièrement proches.

Outre les efforts visant à renforcer les relations de coopération, les observateurs affirment que la Chine souhaite également travailler avec l'Allemagne pour surmonter les divergences dans un contexte mondial instable. Une compréhension commune est particulièrement importante à l’heure où de plus en plus de « vents contraires » affectent les relations bilatérales. Parmi eux, les relations entre la Chine et les Etats-Unis se tendent et l'Union européenne (UE) cherche à réduire sa dépendance économique envers la Chine ainsi que les impacts du conflit en Ukraine... Alors que la Commission européenne propose une stratégie de contrôle des investissements et des exportations vers la Chine, la voix de Berlin sera importante pour s'assurer que l'UE n'aille pas trop loin dans ses décisions de régulation des relations commerciales.

L’Allemagne, comme certains pays européens, souhaite également que la Chine joue un rôle de soutien face aux risques éventuels liés aux récentes politiques américaines. L'exploitation par Washington de la pénurie énergétique européenne provoquée par le conflit entre la Russie et l'Ukraine pour exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) à un prix quatre fois supérieur au prix intérieur a été qualifiée d'"inacceptable" par l'Allemagne. Pendant ce temps, la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) était ostensiblement destinée à soutenir l’industrie nationale pendant une période de perturbation de la chaîne d’approvisionnement, mais en réalité, elle était protectionniste et a fait perdre aux industries allemandes leur avantage concurrentiel.

Seulement, les vœux évoqués ci-dessus se heurtent actuellement à quelques obstacles. Un sentiment d’inquiétude grandit à Berlin face aux fusions et acquisitions que réalisent de grandes entreprises chinoises avec de nombreuses entreprises allemandes. À cela s’ajoute la crainte des fuites technologiques et des brevets exclusifs. Sans compter que la promotion de la coopération avec la Chine nécessitera à l’heure actuelle l’ingéniosité du chancelier allemand Olaf Scholz, pour équilibrer les relations avec les alliés du Groupe des Sept (G7) : le Canada, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis. De son côté, Pékin critique depuis longtemps les positions de Berlin sur le conflit en Ukraine, ainsi que sur la question de Taïwan (Chine).

Quoi qu’il en soit, la tendance vers une relation « gagnant-gagnant » entre l’Allemagne et la Chine est évidente et peut être considérée comme inévitable. Des divergences d’opinion ne peuvent certainement pas empêcher les deux parties de rechercher des opportunités de coopération. Dans ce contexte, la visite du Premier ministre chinois constitue clairement une occasion précieuse pour les deux parties de s’asseoir ensemble et de définir clairement la direction et les mesures appropriées pour la période à venir.



Source

Comment (0)

No data
No data

Même sujet

Même catégorie

Même auteur

Chiffre

Un père français ramène sa fille au Vietnam pour retrouver sa mère : des résultats ADN incroyables après 1 jour
Can Tho à mes yeux
Une vidéo de 17 secondes de Mang Den si belle que les internautes soupçonnent qu'elle a été éditée
La belle du prime time a fait sensation grâce à son rôle d'une fille de 10e année trop jolie même si elle ne mesure que 1m53.

No videos available