Dans un communiqué publié tard le 1er novembre, le porte-parole Zaw Min Tun a déclaré que « le gouvernement, les agences administratives et les agences de sécurité ne sont plus présents » dans la ville de Chinshwehaw, dans l'État Shan au Myanmar, selon l'AFP. La ville borde la province du Yunnan en Chine.
M. Zaw Min Tun a déclaré que des affrontements avaient eu lieu dans 10 endroits à travers l'État de Shan au cours des six derniers jours, sans fournir de détails sur les victimes. Il a accusé trois groupes armés d'avoir « fait exploser des centrales électriques, fait sauter des ponts, détruit des voies de transport » sans donner de détails.
Le missile a été lancé depuis une base militaire de l'État Shan le 28 octobre.
Les combats font rage depuis le 27 octobre dans l’État Shan, dans le nord du Myanmar. Trois groupes armés, dont l'Armée de libération nationale Ta'ang (TNLA), l'Armée d'Arakan (AA) et l'Armée de l'Alliance nationale démocratique du Myanmar (MNDAA), ont déclaré avoir pris plusieurs postes militaires et des routes clés reliant le Myanmar à la Chine.
Pékin a appelé le 2 novembre à un cessez-le-feu. Lors d'une conférence de presse régulière, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que le pays « appelle toutes les parties à cesser immédiatement le feu et à cesser les combats ».
Les médias contrôlés par l'armée birmane ont rapporté en septembre que plus d'un quart des 1,8 milliard de dollars d'échanges commerciaux frontaliers du Myanmar avec la Chine passaient par Chinshwehaw d'avril à septembre, citant des chiffres du ministère du Commerce du Myanmar. La Chine est le plus grand partenaire commercial du Myanmar.
Trois groupes armés – capables de mobiliser au moins 15 000 membres selon les analystes – se battent régulièrement contre l’armée birmane pour l’autonomie et le contrôle des ressources.
La MNDAA a publié une vidéo plus tôt cette semaine montrant ses membres occupant Chinshwehaw. Trois groupes armés affirment que des dizaines de soldats birmans ont été tués, blessés ou capturés depuis le 27 octobre. Les analystes estiment que les deux camps sont susceptibles d’exagérer ou de minimiser le nombre de victimes.
Les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude face au déplacement de milliers de personnes à cause des combats, dont certaines ont fui vers la Chine.
Le 31 octobre, le ministre chinois de la Sécurité publique, Wang Xiaohong, a rencontré le chef de la junte militaire birmane, Min Aung Hlaing, dans la capitale Naypyidaw. La chaîne de télévision birmane MRTV a déclaré que les deux parties avaient discuté d'attaques coordonnées menées par trois groupes armés visant à « saper la paix et la stabilité » dans le nord-est du Myanmar.
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