La communauté arménienne du Haut-Karabakh quitte massivement le territoire par crainte d'un « nettoyage ethnique » après la reddition des séparatistes au gouvernement azerbaïdjanais.
De nombreux Arméniens ont commencé à emprunter le corridor de Lachin pour quitter le Haut-Karabakh et rejoindre leur pays. Le gouvernement arménien a déclaré que dans la soirée du 24 septembre, environ 1 050 personnes avaient traversé la frontière vers l'Arménie.
Le chef des séparatistes du Haut-Karabakh affirme que les 120 000 Arméniens de la région ne veulent pas vivre au sein de l'Azerbaïdjan par peur de « la répression et du nettoyage ethnique ». Les Arméniens sont majoritairement chrétiens tandis que l’Azerbaïdjan est un pays majoritairement musulman.
Une longue file de véhicules arméniens sur la route quittant Stepanakert, au Haut-Karabakh, le 24 septembre. Photo : Reuters
Les dirigeants arméniens du Haut-Karabakh affirment que les personnes déplacées par les opérations militaires de l'Azerbaïdjan et souhaitant partir seront escortées vers l'Arménie par des soldats de la paix russes.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan avait déclaré plus tôt qu'une aide avait été envoyée au Haut-Karabakh, mais qu'un exode massif de la région semblait inévitable.
« Si les Arméniens du Haut-Karabakh n’ont pas la possibilité de vivre dans leurs propres maisons et s’il n’existe aucun mécanisme pour les protéger du nettoyage ethnique, ils considéreront le départ comme la seule option », a déclaré Pashinyan.
Le 20 septembre, le groupe séparatiste pro-arménien a signé un accord de cessez-le-feu avec l’armée azerbaïdjanaise, acceptant de déposer les armes et de dissoudre ses forces. Les séparatistes ont également accepté une proposition du gouvernement azerbaïdjanais de pourparlers visant à réintégrer la région à l’Azerbaïdjan.
L'Azerbaïdjan a souligné qu'il assurerait un « passage sûr » aux combattants séparatistes qui ont déposé les armes et garantirait les droits des personnes du Haut-Karabakh après leur réintégration. L'Azerbaïdjan nie les accusations de « nettoyage ethnique », affirmant qu'il souhaite que le processus de réintégration du Haut-Karabakh se déroule sans heurts.
Localisation de la région du Haut-Karabakh. Graphisme : France 24
Ngoc Anh (Selon Reuters )
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