Craignant une résurgence du terrorisme, l'Irak envisage d'envoyer des troupes en Syrie

Công LuậnCông Luận07/12/2024

(CLO) Le gouvernement irakien envisage une intervention militaire en Syrie, en particulier lorsque le groupe rebelle musulman sunnite issu de l'organisation terroriste Al-Qaïda a capturé deux villes syriennes et avance vers une troisième ville.


L'Irak, qui compte une majorité musulmane chiite, a une histoire compliquée avec les militants musulmans sunnites en Syrie. Des milliers de militants musulmans sunnites ont traversé la frontière vers l'Irak après l'invasion américaine de 2003, se livrant à des attaques sectaires. Ils sont ensuite retournés en Irak en 2013 sous le nom d’État islamique (EI) autoproclamé et ont occupé un tiers du territoire irakien.

Hayat Tahrir al-Sham, qui dirige la coalition rebelle, est une émanation de l'organisation terroriste Al-Qaïda et a des liens avec l'EI. Ils affirment n’avoir aucune ambition en Irak, mais les responsables irakiens n’accordent que peu de crédit à ces affirmations.

L'Irak dispose d'un important contingent de combattants de l'armée régulière ainsi que des Forces de mobilisation populaire (FMP), une milice qui a déjà combattu en Syrie. Toutefois, selon certaines sources, jusqu'à présent, les instructions du gouvernement irakien visent uniquement à protéger la région occidentale de l'Irak, et n'ont pas décidé d'intervenir pour soutenir le président syrien Bachar al-Assad.

Toutefois, les calculs pourraient changer en fonction de la situation, notamment si les rebelles s'emparent de l'autre grande ville syrienne, Homs, ou si le président Assad est renversé.

Le grand et fort gabarit est revenu en Irak et devrait être pris en considération pour l'envoi de troupes en Syrie, photo 1.

Le ministre irakien des Affaires étrangères Fuad Hussein s'exprime lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre syrien des Affaires étrangères Bassam Sabbagh et du ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, à Bagdad, en Irak, le 6 décembre. Photo : Reuters

Le porte-parole du gouvernement irakien, Bassem Al-Awadi, a affirmé que l'Irak ne cherchait pas à intervenir militairement en Syrie, mais considérait en même temps la division de la Syrie comme la "ligne rouge" de l'Irak. Bien que des centaines de combattants irakiens aient rejoint les forces du président Assad, il n'y a pas eu de mobilisation militaire à grande échelle en Irak.

Le gouvernement irakien, dirigé par le Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani, a tenté d'éviter de s'impliquer dans l'aggravation du conflit régional qui a suivi la guerre de Gaza, se concentrant plutôt sur la reconstruction après des années de guerre. Cependant, le chef des PMF, Falih al-Fayadh, a averti que la situation en Syrie ne peut être complètement ignorée car l'instabilité dans la région voisine pourrait affecter la sécurité irakienne.

L'Irak, dirigé par une coalition de partis chiites et de groupes armés pro-iraniens, est désormais un élément clé de « l'Axe de la Résistance » de Téhéran, aux côtés du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban. Ces forces étant affaiblies par les frappes israéliennes, certains analystes estiment que les combattants expérimentés des forces armées irakiennes pourraient être la force clé pour intervenir en Syrie.

Bien que certains groupes qui ont combattu aux côtés de M. Assad et ont des intérêts en Syrie souhaitent rejoindre le pays, d’autres craignent qu’une intervention ne provoque davantage d’instabilité. Le ministre irakien des Affaires étrangères Fuad Hussein a rencontré à Bagdad le ministre syrien des Affaires étrangères Bassam Sabbagh et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi, condamnant les attaques des « entités terroristes » en Syrie et s'engageant à fournir un soutien à la Syrie.

Le chef rebelle syrien Abou Mohammed al-Golani, qui a commencé sa carrière de combattant avec Al-Qaïda en Irak avant de déménager en Syrie, a appelé le gouvernement irakien à cesser d'intervenir en Syrie, affirmant que le groupe souhaite nouer des liens stratégiques et économiques avec l'Irak après le renversement du régime du président Assad.

Ngoc Anh (selon AJ, Reuters)



Source : https://www.congluan.vn/lo-so-khung-bo-lon-manh-tro-lai-iraq-can-nhac-dua-quan-vao-syria-post324554.html

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