Selon les données de l'agence panaméenne des migrations, 520 000 migrants ont effectué le dangereux voyage d'Amérique latine vers les États-Unis en 2023, principalement en provenance du Venezuela, de l'Équateur et d'Haïti. L'Amérique latine désigne les pays américains qui parlent l'espagnol et le portugais.
Il y a également un grand nombre de personnes en provenance de Chine et d'Inde qui se rendent dans les pays d'Amérique latine comme points de transit avant de se rendre aux États-Unis. Cela s’explique en partie par le fait que le confinement lié à la pandémie de COVID-19 a ralenti l’économie et que les citoyens de ces pays ont eu plus de mal à obtenir des visas pour entrer aux États-Unis.
Des migrants à destination des États-Unis attendent au centre d'accueil des migrants de Lajas Blancas, dans la province de Darien, au Panama. Photo : Reuters
Environ 25% des migrants sont mineurs, a précisé Samira Gozaine, responsable de l'agence. « Il s’agit d’un problème de sécurité nationale. Malheureusement, nous n’avons pas de solution miracle pour y remédier. »
Depuis l'entrée en fonction du président panaméen Laurentino Cortizo en 2019, le nombre de migrants transitant par la région de Darien Gap a grimpé en flèche, incitant le gouvernement du pays à faire appel à l'aide internationale.
La situation est en partie due à l’exode croissant des Vénézuéliens en raison du déclin économique du pays et des troubles sociaux. Selon les chiffres des Nations Unies, plus de 7 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays ces dernières années.
Darien Gap est une zone dangereuse. Ceux qui traversent cette zone sont confrontés à des risques de violence, d’abus sexuels, de maladies et de trafic d’êtres humains. En septembre, Reuters a rapporté que des migrants en provenance d'Afrique et d'ailleurs se rendaient au Nicaragua pour éviter le dangereux passage du Darien Gap.
Début avril, les États-Unis, la Colombie et le Panama ont annoncé un accord conjoint pour résoudre le problème de la migration. En conséquence, les parties ont affirmé vouloir créer de nouvelles voies légales et flexibles pour des dizaines de milliers de migrants et de réfugiés, y compris des efforts d’investissement pour réduire la pauvreté et créer des emplois pour les communautés à la frontière entre la Colombie et le Panama.
Ngoc Anh (selon Reuters)
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