Surmonter cette division est l’un des plus grands défis auxquels est confronté le gouvernement de coalition du Premier ministre sortant Giorgia Meloni. Mme Meloni est la cheffe du parti Fratelli d'Italia, le plus grand parti politique de la coalition au pouvoir, devant le parti Lega Nord du vice-Premier ministre Matteo Salvani et le parti Forza Italia de M. Berlusconi.
Le Premier ministre italien Giorgia Meloni (à droite) se tient aux côtés de M. Silvio Berlusconi. Archives photographiques
Auparavant, M. Berlusconi avait joué un rôle décisif dans la médiation et l'unification des intérêts des partis participant à la coalition au pouvoir de Mme Meloni. Le rôle de M. Berlusconi est si important que l’on croit que grâce à lui, Mme Meloni est devenue la première femme Premier ministre en Italie.
Aujourd'hui, la mort de M. Berlusconi ne pousse pas seulement l'Italie vers le risque d'une division politique et sociale plus importante, mais aussi vers le risque de fissures internes au sein de la coalition au pouvoir et d'une crise gouvernementale. M. Berlusconi avait été le garant de la coopération entre le parti de Mme Meloni et celui de M. Salvani. M. Berlusconi est également l’homme politique le plus expérimenté au pouvoir et le plus actif politiquement au sein de la coalition au pouvoir en Italie. Il a même agi comme conseiller auprès du gouvernement de Mme Meloni. Il n’y a actuellement personne qui puisse combler adéquatement cette lacune au sein du gouvernement de coalition de Mme Meloni.
Il est peu probable que le parti Forza Italia se rétablisse après la perte de son leader Berlusconi. La politique italienne sera donc à nouveau chaotique dans les temps à venir, et il sera difficile de continuer à être relativement stable comme par le passé. Même l’extrême droite populiste à travers l’Europe aura du mal à combler le vide laissé par l’influence et le rôle de M. Berlusconi.
Décès de l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi
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