Le ministère français de l'Intérieur a annoncé hier (1er juillet) que le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) et ses alliés étaient en tête du premier tour des élections législatives françaises du 30 juin, remportant 33 % des voix. La coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) arrive en deuxième position, avec 28 % des voix, et la coalition centriste du président français Emmanuel Macron arrive en troisième position, avec 20 % des voix.
Plus proche du pouvoir que jamais
Avec cette victoire, le RN vise une opportunité historique de former un gouvernement et de prendre la relève du Premier ministre français, selon l'AFP. Les principaux instituts de sondage en France prédisent que le RN remportera la majorité des sièges au Parlement français, qui en compte 577, après le second tour, prévu le 7 juillet. Il reste toutefois difficile de savoir si le RN remportera les 289 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue. Le cabinet d'analyse de risques Eurasia Group (USA) a déclaré qu'il était peu probable que RN atteigne ce chiffre.
Le président français Macron reçoit un coup dur de l'extrême droite au premier tour des élections législatives
Il fallait obtenir la majorité absolue des sièges pour que le RN prenne le pouvoir, et le président du RN, Jordan Bardella (29 ans), devient Premier ministre. M. Bardella a déclaré qu'il était prêt à devenir Premier ministre et à former un gouvernement seulement si le RN remportait au moins 289 sièges au parlement.
De nombreuses personnes ont manifesté le 30 juin à Paris (France) contre le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) après les résultats du premier tour des élections.
Longtemps rejeté par beaucoup en France, le RN est désormais plus proche que jamais du pouvoir. La prédécesseure de M. Bardella, Marine Le Pen, a cherché à redorer l'image d'un parti qui prônait le racisme, l'antisémitisme et l'anti-immigration. Cette tactique s'est avérée efficace dans un contexte de colère des électeurs envers le président Macron en raison du coût élevé de la vie et des inquiétudes croissantes concernant l'immigration, selon Reuters.
La réponse de Macron
Le chef de file de l'aile gauche du parti, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que la coalition du président Macron avait subi une défaite "lourde et indéniable" aux élections anticipées, selon l'AFP. M. Macron lui-même a convoqué des élections anticipées le 9 juin après la victoire du RN aux précédentes élections au Parlement européen.
A l'issue du premier tour, le président Macron a appelé à former une coalition "large" contre l'extrême droite au second tour. L'alliance de gauche et du centre de M. Macron espérait qu'un vote tactique pour empêcher les candidats du RN de gagner empêcherait le parti d'obtenir la majorité absolue.
Si le RN remporte la majorité absolue des sièges au Parlement à l'issue du second tour, la France se retrouvera dans une situation où le président et le gouvernement proviendront de deux forces politiques opposées. M. Macron conservera son pouvoir sur les affaires étrangères et la sécurité, mais son influence sur les affaires intérieures sera considérablement réduite.
De plus, un gouvernement français dirigé par le RN soulèverait des questions majeures sur la direction que prend l’Union européenne (UE), étant donné l’opposition du RN à une intégration plus poussée de l’UE. Les économistes se demandent également si les plans de dépenses de la France sont entièrement financés, a rapporté Reuters.
L'euro s'apprécie après le premier tour des élections
Le 1er juillet, l'euro a pris de la valeur après les résultats du premier tour des élections législatives françaises. L'euro a augmenté de 0,4% à 1,0756 dollar, selon Reuters. Auparavant, l'euro avait chuté d'environ 0,8% après que le président Macron ait convoqué des élections anticipées le 9 juin.
Source : https://thanhnien.vn/chien-thang-lich-su-cho-phe-cuc-huu-o-phap-185240701210914784.htm
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