Début novembre, les médias internationaux ont rapporté qu'Apple avait admis qu'il était inévitable d'autoriser les iPhones à installer des applications tierces (en dehors de l'App Store), du moins dans les pays européens. Il s'agit de la réponse de l'entreprise à la loi sur les marchés numériques (DMA) de l'Union européenne (UE) qui entrera en vigueur à partir de mai 2023.
Cependant, des actions récentes montrent qu'Apple a l'intention d'influencer l'UE concernant la question de l'App Store et de la fonctionnalité de messagerie iMessage dans le DMA. Reuters a rapporté qu'Apple vient de déposer officiellement une plainte pour contester les décisions de la Commission européenne (CE) stipulées dans le DMA. Cette information est apparue à l’origine dans une publication du compte de la Cour de justice de l’Union européenne sur la plateforme X (anciennement Twitter).
Apple va faire appel de la désignation de ses services sous DMA par la Commission européenne
Les détails du procès n’ont pas été divulgués. La semaine dernière, Bloomberg a révélé qu'Apple contesterait l'inclusion de l'App Store dans la liste des applications à évaluer. En d'autres termes, Apple veut faire appel de la décision de la CE obligeant l'entreprise à autoriser les utilisateurs à installer des applications provenant de magasins de logiciels externes sur les iPhones, iPads...
Dans une démarche similaire, deux géants de la technologie, Meta et TikTok, ont également déposé un recours contre la décision de la Commission européenne concernant leurs services. Meta a exprimé son désaccord avec l'Europe en désignant Messenger et Marketplace comme couverts par le DMA, mais n'a pas mentionné Facebook, WhatsApp ou Instagram - les autres services qu'il propose.
Dans le même temps, TikTok a déclaré que la désignation de la CE risquait de renforcer le pouvoir des entreprises technologiques dominantes. La jeune plateforme de partage de vidéos, qui n'est opérationnelle en Europe que depuis environ cinq ans, se considère comme « le concurrent le plus probable des plateformes d'entreprise établies ».
En vertu de la DMA, la CE a le pouvoir de désigner une plateforme numérique comme « gardien » si elle joue un rôle essentiel en tant que passerelle entre les entreprises et les utilisateurs pour accéder aux services de base. Le projet de loi identifie 22 plateformes « gardiennes », exploitées par six grandes entreprises technologiques : Microsoft, Apple, Alphabet (la société mère de Google), Amazon, Meta et TikTok (propriété de ByteDance).
L'objectif du DMA est de simplifier la capacité des utilisateurs à déplacer des services entre des fournisseurs concurrents, notamment en reliant leurs services de messagerie entre les plateformes, permettant aux clients de décider quels logiciels préinstaller sur leurs appareils.
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