Depuis fin 2021, l’Europe connaît sa pire épidémie de grippe aviaire jamais enregistrée, tandis que l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud ont également connu de graves épidémies.
La grippe aviaire H5N1 se transmet de plus en plus facilement d’une personne à l’autre. Photo : AP
Cela a conduit à l’abattage de dizaines de millions d’oiseaux dans le monde, dont beaucoup étaient infectés par la souche H5N1 du virus, apparue pour la première fois en 1996. On a également constaté une augmentation inquiétante des cas d’infection chez les mammifères ces derniers temps.
« Les virus de la grippe aviaire se propagent normalement entre les oiseaux, mais le nombre croissant de détections de grippe aviaire H5N1 chez les mammifères… fait craindre que le virus puisse s’adapter pour infecter les humains plus facilement », a déclaré l’OMS dans un communiqué.
Des épidémies ont été signalées chez 26 espèces, dont des visons d’élevage en Espagne et des lions de mer au Chili. Le virus H5N1 a récemment été détecté chez des chats en Pologne.
C’est pourquoi l’OMS, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH), appelle les pays à travailler ensemble pour sauver les animaux et protéger les personnes.
L’infection par la grippe aviaire chez l’homme peut provoquer une maladie grave avec des taux de mortalité élevés. Les cas humains de grippe aviaire résultent généralement d’un contact direct ou indirect avec des volailles infectées, vivantes ou mortes, ou avec des environnements contaminés.
« Le virus ne semble pas se transmettre facilement d’une personne à l’autre, mais la vigilance est de mise pour identifier toute évolution du virus qui pourrait changer cela », a déclaré Sylvie Briand, responsable de la préparation aux pandémies à l’OMS.
Depuis 2020, une nouvelle variante du virus H5N1 a entraîné un nombre « sans précédent » de décès d’oiseaux sauvages et de volailles dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe, a indiqué l’OMS. Le virus s’est propagé en Amérique du Nord en 2021, puis en Amérique centrale et en Amérique du Sud en 2022.
L’année dernière, 67 pays sur cinq continents ont signalé des épidémies de grippe aviaire hautement pathogène H5N1, entraînant la mort ou l’abattage de plus de 131 millions d’oiseaux d’élevage dans les fermes et les villages touchés.
En 2023, 14 autres pays ont signalé des épidémies, principalement dans les Amériques, alors que la maladie continuait de se propager.
« L’épidémiologie du virus H5N1 continue d’évoluer rapidement », a déclaré Keith Sumption, vétérinaire en chef de la FAO. Il a suggéré que les pays partagent rapidement les séquences génétiques pour surveiller les changements, contribuant ainsi à mieux évaluer les risques et à contrôler l’épidémie.
Huy Hoang (selon l'OMS, l'AFP, l'AP)
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