L'Ukraine utilise des mesures fortes pour apaiser la « soif » de soldats

Des soldats des forces de défense territoriale ukrainiennes sur des véhicules blindés lors d'exercices près de Kiev le 13 juillet 2022 (Photo : Getty).

Dans certains cas, les recruteurs ont arrêté des personnes dans la rue, les menaçant ou même utilisant la force pour les emmener dans des centres de recrutement, selon le New York Times.

Cette pratique ne vise pas seulement les réfractaires au service militaire, mais aussi les personnes qui sont normalement exemptées du service. C’est un signe des défis auxquels l’armée ukrainienne est confrontée pour maintenir ses effectifs.

« Il y a ici de l’arbitraire », a déclaré un chauffeur de taxi ukrainien de 58 ans au New York Times dans un article publié le 15 décembre.

Le chauffeur de la ville ukrainienne de Kitsman a déclaré que les recruteurs militaires lui avaient confisqué son passeport et ne le lui avaient rendu qu'après un examen médical quelques jours plus tard.

Les habitants disent que les recruteurs de Kitsman ont la réputation d'être des « voleurs d'êtres humains ».

Le New York Times a déclaré avoir parlé avec plus de 20 avocats, militants, soldats, conscrits et proches de conscrits au sujet de l'approche autoritaire des recruteurs militaires.

Les avocats et les militants affirment que ces tactiques brutales — qui incluent apparemment le recours à la force — dépassent les limites de l’autorité des recruteurs et sont clairement illégales dans certains cas.

Comme d’autres pays, l’armée ukrainienne exemptera du service certaines personnes dans certains cas, comme celles souffrant d’un handicap ou d’une maladie.

Mais le New York Times a déclaré avoir trouvé au moins un cas dans lequel des recruteurs militaires ukrainiens ont tenté de recruter Hryhorii Harasym, un homme de 36 ans souffrant de troubles mentaux et prenant des médicaments contre la dépression, pour une formation.

Après avoir été jugé admissible au service militaire avec certaines restrictions, Harasym a été appelé au service militaire.

« Ils ont enrôlé dans l’armée une personne qui avait été officiellement diagnostiquée comme « handicapée mentale » depuis l’enfance », a déclaré au New York Times Tetiana Fefchak, l’avocate qui a bloqué l’enrôlement de Harasym.

Plusieurs Ukrainiens ont saisi la justice pour contester ce qu’ils considèrent comme des conscriptions illégales ou des mobilisations forcées.

Rien qu'en novembre, les tribunaux ukrainiens ont rendu plus de 200 décisions liées à la mobilisation militaire, selon le New York Times .

Une annonce de recrutement militaire dans l'ouest de l'Ukraine (Photo : New York Times).

En réponse aux allégations de conscription forcée, le ministère ukrainien de la Défense a déclaré : « La Verkhovna Rada (Parlement ukrainien) travaille sur des amendements à la loi sur le processus de mobilisation et de démobilisation. »

Si les réglementations sont adoptées, le ministère ukrainien de la Défense « étudiera les normes approuvées », indique le communiqué.

L'armée ukrainienne a subi de lourdes pertes sur le champ de bataille depuis que la Russie a lancé une « opération militaire spéciale » dans le pays en février 2022.

En août, les responsables américains ont estimé que 70 000 soldats ukrainiens avaient été tués et jusqu’à 120 000 blessés dans le conflit. Ce nombre pourrait avoir augmenté en raison des violents combats dans l’est de l’Ukraine.

Les services de renseignement américains estiment que la Russie a tué et blessé jusqu'à 350 000 soldats dans le conflit.

Alors que le conflit faisait rage, Kiev a interdit aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays et a lancé plusieurs campagnes de conscription. En mai, le parlement ukrainien a voté l’abaissement de l’âge militaire à 25 ans.

Source: https://dantri.com.vn/the-gioi/ukraine-dung-bien-phap-manh-de-giai-toa-con-khat-linh-20231216171520231.htm