L'image montre l'intérieur du volcan et la zone de magma en dessous
CAPTURE D'ÉCRAN D'ALERTE SCIENTIFIQUE
Des chercheurs ont développé une nouvelle technique d’imagerie intelligente qui nous permet d’observer l’intérieur des volcans géants avec des détails et une profondeur sans précédent.
Une équipe de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'Institut de physique planétaire de Paris (PIGP-France) a emprunté des idées à l'imagerie médicale et à la microscopie optique pour élaborer leur approche, a rapporté Science Alert le 30 septembre.
Il s’agit d’une nouvelle méthode qui s’appuie sur une technique existante appelée imagerie matricielle et qui permet de surmonter certaines difficultés de la cartographie des volcans, comme le manque de capteurs (récepteurs d’ondes sismiques) pour enregistrer les ondes sismiques réfléchies à travers la terre.
Ces ondes peuvent être interprétées pour déterminer différents types de matériaux et de compositions dans la croûte terrestre. Grâce à la visualisation matricielle, cette interprétation devient considérablement plus facile.
« Les éruptions volcaniques nécessitent une surveillance précise de la pression et de l'expansion du magma pour une meilleure prévision. Comprendre le stockage profond du magma est crucial pour l'évaluation des risques, mais l'imagerie de ces systèmes est un défi », selon l'étude publiée dans la revue Nature .
Pour leur expérience, les chercheurs ont choisi le volcan de La Soufrière en Guadeloupe, une région d'outre-mer française dans les Caraïbes. La couverture du réseau de sismomètres utilisé sur le site a été décrite par les chercheurs comme « faible ».
« La technologie d'imagerie matricielle a réussi à décoder les déformations des vagues, révélant la structure interne du volcan La Soufrière à des profondeurs allant jusqu'à 10 km », selon les chercheurs.
Les résultats de cette étude incluent la présence de multiples couches de magma complexes stockées sous terre et la manière dont ces couches se connectent à d’autres structures géologiques profondes.
Ces données supplémentaires permettent de mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du volcan, ce qui signifie qu’elles peuvent prédire avec plus de précision quand une éruption se produira.
La bonne nouvelle est qu’aucun capteur supplémentaire n’est nécessaire, puisque l’imagerie matricielle peut fonctionner avec les données déjà disponibles. Les chercheurs pensent que ces méthodes pourraient également être appliquées dans d’autres endroits.
Source : https://thanhnien.vn/tai-tao-hinh-anh-sau-va-chi-tiet-chua-tung-thay-ben-trong-nui-lua-18524093008412251.htm
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