Les pays producteurs de pétrole sont mécontents de la baisse de 20 % des prix depuis fin septembre et pourraient envisager de resserrer davantage l'offre.
Reuters a cité une source proche du dossier disant qu'ils s'attendaient à ce que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) prolongent cette semaine leur politique de réduction, voire réduisent davantage l'offre pour soutenir les prix du pétrole. À la clôture des échanges le 27 novembre, le prix du pétrole Brent était proche de 80 USD le baril, en baisse par rapport à près de 98 USD fin septembre.
L'OPEP+ se réunira le 30 novembre. La réunion devait avoir lieu le 26 novembre. Cependant, l’événement a été reporté car les membres africains n’étaient pas d’accord avec le niveau de production proposé.
Toutefois, des sources de Reuters ont indiqué qu'au cours des derniers jours, ces pays ont progressivement fait des concessions. Le ministère koweïtien du Pétrole s'est engagé à respecter les décisions de l'OPEP, notamment celles relatives aux quotas de production.
Après une série de réductions à partir de fin 2022, l'Arabie saoudite, la Russie et d'autres membres de l'OPEP+ se sont engagés à retirer du marché 5,16 millions de barils de pétrole par jour, soit l'équivalent de 5 % de la demande mondiale de pétrole. Ce chiffre comprend 3,66 millions de barils provenant des pays de l’OPEP+ et des réductions volontaires de l’Arabie saoudite et de la Russie.
Reuters a cité une source de l'OPEP+ affirmant que la réduction actuelle pourrait ne pas être suffisante. « L'OPEP+ n'est pas satisfaite de la volatilité croissante des marchés avant la prochaine réunion, même si les fondamentaux restent solides. Les ministres discuteront probablement des politiques supplémentaires nécessaires pour stabiliser la tendance », a déclaré la source.
De nombreux membres de l’OPEP+ dépendent désormais du pétrole comme principale source de revenus pour leur gouvernement. Cependant, les prix du pétrole brut ont connu une baisse constante ces derniers temps.
Goldman Sachs a prédit cette semaine que l'Arabie saoudite et la Russie continueraient à réduire volontairement leur production au moins jusqu'au premier trimestre 2024. Les analystes d’ING sont du même avis, car sinon « la pression sur le marché sera encore plus forte ».
Au milieu du mois, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé ses prévisions concernant la demande de pétrole pour l’année prochaine. Ils ont également averti que le marché risquait d’être surapprovisionné au premier trimestre 2024.
Ha Thu (selon Reuters)
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