La dette « écrase » les économies les plus pauvres du monde

« La dette publique de ces pays, qui représentent environ 40 % de la population mondiale, s’élève désormais en moyenne à 72 % du PIB, soit le niveau le plus élevé des 18 dernières années », souligne le rapport de la BM.

En conséquence, le montant de l’aide internationale reçue par les pays les plus pauvres est tombé à son niveau le plus bas depuis deux décennies.

Les économies à faible revenu doivent améliorer leur santé budgétaire par elles-mêmes, mais elles ont également besoin d’un soutien plus fort de l’étranger, a déclaré Ayhan Kose, économiste de la Banque mondiale.

Le rapport de la Banque mondiale recommande aux économies pauvres de faire davantage pour s’aider elles-mêmes, en améliorant l’efficacité des dépenses publiques et en augmentant les recettes fiscales.

La situation financière des 26 pays les plus pauvres s’aggrave. Photo: Pixabay

Les économies à faible revenu ont emprunté massivement pendant la pandémie de Covid-19, triplant leurs déficits budgétaires primaires.

La Banque mondiale a souligné qu’actuellement, près de la moitié des 26 économies les plus pauvres sont en situation de surendettement ou présentent un risque élevé de tomber dans cette situation, soit le double du nombre enregistré en 2015.

Dans le même temps, l'Association internationale de développement (IDA), une organisation de la Banque mondiale qui finance les pays les plus pauvres, a déclaré qu'elle avait fourni près de la moitié de l'aide au développement que les pays les plus pauvres ont reçue des organisations multilatérales en 2022.

Selon Indermit Gill, économiste de la Banque mondiale, l’IDA est devenue une bouée de sauvetage pour les pays les plus pauvres.

Si les pays les plus pauvres veulent échapper à l’urgence prolongée et atteindre leurs objectifs de développement clés, ils doivent augmenter leurs investissements à un rythme sans précédent, a-t-il déclaré.

En outre, selon le rapport de la BM, les efforts pour réduire la pauvreté ont rencontré de nombreuses difficultés et la banque tente de mobiliser 100 milliards de dollars pour compléter les fonds financiers destinés aux pays les plus pauvres par l'intermédiaire de l'IDA.

Selon la Banque mondiale, les pays pauvres, dont le revenu par habitant est inférieur à 1 145 dollars par an, dépendent de plus en plus de l’aide de l’IDA et de prêts à des taux d’intérêt proches de zéro.

L’IDA est généralement reconstituée tous les trois ans grâce aux contributions des pays membres de la Banque mondiale. L'organisation a levé un montant record de 93 milliards de dollars en 2021.

Les catastrophes naturelles ont également fait de plus en plus de victimes dans ces pays au cours de la dernière décennie. Entre 2011 et 2023, les catastrophes naturelles ont causé une perte annuelle moyenne équivalente à 2 % du PIB, soit cinq fois la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, ce qui souligne la nécessité d’investir davantage dans la préparation aux catastrophes.

On sait que la majorité des pays étudiés sont situés en Afrique subsaharienne, de l’Éthiopie au Tchad et au Congo, en passant par l’Afghanistan et le Yémen. Les deux tiers de ces pays sont en situation de conflit armé ou ont du mal à maintenir l’ordre en raison de faiblesses institutionnelles et sociales qui entravent les investissements étrangers. La plupart de ces pays dépendent des exportations de matières premières, ce qui les rend vulnérables aux cycles d’expansion et de récession économiques.

Le rapport, publié avant les réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, met en évidence un revers majeur dans les efforts visant à réduire la pauvreté.

Source : https://congthuong.vn/no-nan-de-bep-cac-nen-kinh-te-ngheo-nhat-the-gioi-352264.html