Les 577 nouveaux élus de l'Assemblée nationale française, réunis pour la première fois à Paris le 18 juillet, seront confrontés à un "test" crucial : voter pour élire un nouveau président de la Chambre des représentants.
Le président de l'Assemblée nationale est le quatrième poste le plus élevé en France, chargé d'organiser l'ordre du jour parlementaire et de modérer les débats. Tout parti politique souhaiterait que ses membres remportent un poste aussi clé.
En outre, les résultats de ce vote sont également étroitement liés au processus d’élection d’un Premier ministre et de formation d’un nouveau gouvernement pour diriger la deuxième plus grande économie de la zone euro.
Le vote important
Après être "venue de l'arrière" pour remporter les législatives anticipées en France, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) a de nombreuses occasions de placer ses hommes au poste de président de l'Assemblée nationale.
Le NFP est une coalition formée à la hâte en vue des élections générales à deux tours des 30 juin et 7 juillet, composée de quatre principaux partis de gauche : le Parti socialiste, les Verts, le Parti communiste et le mouvement La France insoumise (LFI) du politicien d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon.
Alors qu'elle n'est toujours pas parvenue à s'entendre sur un candidat au poste de Premier ministre, après des jours de négociations tendues, la coalition de gauche a fait preuve de solidarité de manière inattendue en acceptant de se rallier au député vétéran du Parti communiste André Chassaigne.
M. Chassaigne, 74 ans, a battu quatre autres candidats pour remporter l'investiture de la coalition au poste de président de l'Assemblée nationale française dans la soirée du 17 juillet - moins de 24 heures avant le vote.
Le vote pour élire le président de l'Assemblée nationale française est crucial car une grande partie de la suite des événements dépendra de l'issue de ce scrutin, a déclaré la députée LFI Clémence Guetté.
Le député André Chassaigne est le candidat de la coalition de gauche NFP à la présidence de l'Assemblée nationale française (Sénat). Photo: Le Montagne
La pression est désormais sur d'autres partis, notamment la coalition centriste Ensemble du président français Emmanuel Macron et le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, pour parvenir à un accord sur leur candidat potentiel pour vaincre le candidat du NFP Chassaigne.
Le vote du 18 juillet constituera un « test » crucial de la volonté et de la capacité de chaque groupe politique à construire des ponts dans une législature fragmentée où aucune faction ne dispose de la majorité absolue.
Quelle que soit la faction qui parviendra à remporter ce poste, elle se rapprochera d'un prix encore plus grand : le poste de Premier ministre français et la capacité de former un gouvernement à la tête de la seule puissance nucléaire européenne.
Le président de l'Assemblée nationale française, chargé de coordonner les débats quotidiens, est élu au scrutin à trois tours. Un candidat a besoin d’une majorité absolue pour gagner au premier ou au deuxième tour ; S’il n’y a pas de vainqueur clair, le candidat qui reçoit le plus de voix au troisième tour sera choisi.
Rien n'est encore certain.
Avec le soutien de l’alliance NFP, M. Chassaigne – qui a été élu pour la première fois à l’Assemblée nationale française en 2002 et est populaire dans tout l’éventail politique – a de fortes chances de devenir le prochain chef de l’Assemblée nationale française.
Toutefois, les obstacles posés par les autres factions sont importants et rien n’est certain jusqu’à ce que les votes soient comptés et les résultats annoncés.
Le centriste ou l’extrême droite peuvent former des alliances tactiques pour déjouer la gauche. Des négociations sont en cours.
« Nous devons coopérer avec les Républicains sur les sujets d'actualité », a déclaré le ministre sortant de l'Intérieur dans une lettre adressée aux membres du parti Renaissance de M. Macron.
Alors que la faction centriste du président Macron soutient la présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, d'autres candidats réfléchissent également à une éventuelle coopération entre leurs partis.
Parmi eux se trouve Charles de Courson, un député centriste indépendant très respecté qui siège à l’Assemblée nationale française depuis 30 ans et est connu pour sa grande connaissance de l’élaboration des politiques.
Le Premier ministre sortant Gabriel Attal quitte la réunion hebdomadaire du cabinet à l'Elysée à Paris, le 16 juillet 2024. Photo : Getty Images
Le président Macron a accepté le 16 juillet la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre Gabriel Attal, mais a demandé au jeune homme politique de continuer à assurer l'intérim jusqu'à la nomination d'un nouveau cabinet.
Après leur démission, les ministres élus comme nouveaux députés pourront participer au vote pour élire le chef de l'Assemblée nationale française.
M. Macron a déclaré qu'il ne nommerait qu'un Premier ministre soutenu par une « coalition solide et nécessairement majoritaire », excluant implicitement la possibilité que le NFP dirige seul le gouvernement.
Le vote du 18 juillet prochain pour élire le président de l’Assemblée nationale française donnera donc une indication claire de la possibilité d’une telle coalition.
Minh Duc (selon Politico EU, Euractiv, CNN)
Source: https://www.nguoiduatin.vn/cuoc-bo-phieu-quan-trong-dau-tien-tai-quoc-hoi-phap-khoa-moi-204240718143158816.htm
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