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Le 10 juin, M. Sultan Al-Jaber, président désigné de la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), a affirmé sa détermination à réduire les combustibles fossiles lors d'une conférence sur le climat à Bonn, en Allemagne.
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Assurer la sécurité énergétique
La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Expo City Dubaï (EAU).
Selon M. Al-Jaber, la rapidité avec laquelle les réductions de la consommation de combustibles fossiles se produiront dépendra de la vitesse à laquelle seront déployées les « alternatives sans carbone », tout en garantissant la sécurité énergétique, l’accessibilité et la capacité financière.
Il a souligné que la feuille de route de la conférence COP28 comprend la mise en œuvre de l'objectif mondial d'ici 2030 de tripler la contribution des énergies renouvelables, de doubler l'efficacité énergétique et la part de marché de l'hydrogène propre.
Auparavant, à Bruxelles (Belgique), le président de la COP28 avait signé un communiqué de presse avec Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne (CE), appelant à une transition vers des systèmes énergétiques qui n'utilisent pas de combustibles fossiles. En mai, dans un autre discours prononcé à Petersberg, en Allemagne, M. Al-Jaber a également déclaré qu’« il doit y avoir une feuille de route obligatoire pour éliminer les émissions provenant des combustibles fossiles ».
Selon M. Abdullah bin Zayed, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (EAU) et président du Comité de haut niveau chargé de superviser les préparatifs de la COP28, en décidant d'accueillir la COP28, les EAU sont déterminés à mener les efforts mondiaux pour résoudre les problèmes liés au changement climatique et à faire passer les initiatives visant à résoudre ces problèmes du stade de l'engagement au stade de la mise en œuvre avec des actions spécifiques.
Les risques climatiques restent élevés
Selon l'évaluation récemment publiée par le Grantham Institute de l'Imperial College de Londres (Royaume-Uni), presque tous les pays du groupe des 35 pays responsables de 4/5 des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont obtenu de faibles résultats dans leurs plans de neutralité carbone.
La plupart des pays se sont fixé comme objectif de parvenir à zéro émission nette de carbone d’ici le milieu du siècle, tandis que la Chine et l’Inde visent à atteindre cet objectif respectivement d’ici 2060 et 2070. Cependant, seul un tiers des 35 pays mentionnés ci-dessus disposent actuellement d’une législation pour fixer cet objectif de réduction des émissions. La capacité à freiner le réchauffement climatique dépend en grande partie de la capacité des pays à respecter et à mettre en œuvre leurs engagements de réduction des émissions, mais il est difficile d’évaluer la crédibilité de ces plans. Si tous les plans à court et à long terme des pays sont mis en œuvre, le réchauffement climatique peut se stabiliser dans la fourchette cible de 1,5°C à 2°C. Mais si l’on tient compte des politiques existantes et si les engagements manquent de clarté, les températures mondiales risquent d’augmenter de 2,5 à 3°C.
Les chercheurs ont utilisé les indices de confiance pour modéliser différents scénarios d’émissions futures et d’augmentations de température résultant de ces émissions. En conséquence, si l’on ajoute aux politiques existantes uniquement des plans hautement crédibles visant à atteindre zéro émission nette, le réchauffement climatique devrait augmenter de 2,4°C d’ici 2100, ce qui reste bien plus que les objectifs fixés dans l’Accord de Paris sur le changement climatique.
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