Le nouvel accord présenté à la COP28 le 13 décembre n’a pas utilisé le langage de « l’élimination progressive » des combustibles fossiles, pourtant réclamée par plus de 100 pays. L’accord appelle plutôt à « une transition juste, ordonnée et équitable vers une élimination des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques ».
La transition verra le monde atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, tandis que le monde devrait atteindre un pic de pollution au carbone d’ici 2025.
Les sessions intensives de la conférence COP28 ont débuté aux premières heures du 13 décembre après que le projet initial de déclaration du président de la conférence ait suscité des critiques pour avoir évité les appels à des mesures drastiques pour freiner le changement climatique. Les Émirats arabes unis (EAU) ont présenté aux délégués de près de 200 pays un nouveau document central, appelé inventaire mondial.
L’objectif de l’inventaire mondial est d’aider les pays à aligner leurs propres plans climatiques sur l’Accord de Paris de 2015, qui appelle à limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius.
Une version antérieure du projet avait été critiquée par de nombreux pays car elle modifiait l’appel à des mesures drastiques pour lutter contre le changement climatique. Plus précisément, le projet stipule que les parties « peuvent » prendre certaines mesures pour réduire les émissions, plutôt que de dire qu’elles « doivent » ou « doivent » le faire.
Rachel Cleetus, directrice de la politique énergétique et climatique à l'Union of Concerned Scientists, a déclaré que le nouvel accord constituait une nette amélioration par rapport à la version précédente, très critiquée.
Outre la manière dont les pays s’adaptent au réchauffement climatique, le nouvel accord aborde également les contraintes financières pour aider les nations les plus pauvres à s’adapter au changement climatique tout en émettant moins de carbone. De nombreuses questions financières devraient être abordées au cours des deux prochaines années lors des prochaines conférences sur le climat en Azerbaïdjan et au Brésil. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime que les pays en développement ont besoin de 194 à 366 milliards de dollars par an pour s’adapter au changement climatique.
« Dans l’ensemble, je pense que ce nouveau projet est plus ambitieux que les versions précédentes. Cependant, il ne parvient toujours pas à mobiliser les ressources financières nécessaires pour atteindre les objectifs », a déclaré Cristina Rumbaitis del Rio, conseillère principale en matière d’adaptation à la Fondation des Nations Unies.
Le 28e Sommet des Nations Unies sur le climat devrait s'achever le 12 décembre après près de deux semaines de travaux et de discours. Les négociateurs ont toutefois dû prolonger la réunion alors que les pays continuaient de débattre de l’élimination progressive des combustibles fossiles.
Le pétrole, le gaz et le charbon sont les principales causes du réchauffement climatique. Les militants, les experts et de nombreux pays affirment qu’il est essentiel de limiter drastiquement l’utilisation de ces combustibles fossiles pour freiner le réchauffement climatique.
Hoai Phuong (selon AP)
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