Les différences de points de vue entre Juifs et Arabes
Plus précisément, les juifs israéliens font davantage confiance au gouvernement national pour faire ce qui est bon pour Israël qu’en 2017 (61 %, contre 53 %). Les Arabes israéliens sont moins susceptibles de croire cela (23 %, contre 44 %).
93 % des juifs israéliens pensent que l’armée a une influence positive sur ce qui se passe en Israël, alors que seulement 34 % des arabes israéliens sont du même avis. Cet écart s’est accru de manière significative depuis 2007 (respectivement 77 % et 57 %).
Des manifestants lors d'une manifestation contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement le 15 juin à Tel Aviv, Israël. Photo : GI
Les Israéliens sont également généralement divisés sur la question de savoir si la construction de colonies juives en Cisjordanie est bénéfique (40 %) ou nuisible (35 %) à la sécurité d’Israël. Mais les juifs israéliens considèrent de plus en plus les colonies comme une aubaine pour leur sécurité, creusant ainsi les divisions ethniques sur cette question.
Seuls 26 % des Israéliens pensent qu’il est possible de trouver un moyen pour qu’Israël et un État palestinien indépendant coexistent pacifiquement, contre 35 % l’année dernière. Une grande partie de ce déclin est due à un changement d’attitude parmi les Juifs israéliens.
Dans ce contexte, les Israéliens sont plus pessimistes (50 %) qu’optimistes (35 %) quant au fonctionnement de leur système politique. Alors que les Arabes et les Juifs étaient à peu près également pessimistes à l’égard du système politique en 2019, les Arabes sont devenus plus pessimistes (69 %, contre 57 %) tandis que les Juifs sont devenus moins pessimistes (44 %, contre 55 %).
Les Israéliens sont également divisés sur les perspectives de cohabitation pacifique entre Arabes et Juifs israéliens, avec des parts égales se disant optimistes (37 %) et pessimistes (37 %) à ce sujet. Environ un quart (23 %) ont déclaré qu’ils étaient à la fois optimistes et pessimistes, ou cela dépendait.
Cependant, les Israéliens sont plus optimistes que pessimistes quant à la sécurité nationale du pays ainsi qu’à la capacité des Israéliens religieux et laïcs à vivre ensemble pacifiquement.
C’est l’une des principales conclusions d’une enquête menée auprès de 1 001 Israéliens, par le biais d’entretiens en face à face entre le 3 mars et le 4 avril 2024.
En mars et début avril, les attitudes envers les dirigeants politiques israéliens étaient largement négatives. (Le sondage a eu lieu avant la démission du membre du cabinet de guerre Benny Gantz et avant la dissolution du cabinet de guerre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.)
Au moment du sondage, seul le ministre de la Défense Yoav Gallant recevait une évaluation positive de la part d'une majorité d'Israéliens.
Violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est
Environ deux tiers des Israéliens se disent extrêmement ou très préoccupés par la violence contre les Juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Environ un tiers des personnes interrogées ont également exprimé des inquiétudes similaires concernant la violence contre les Arabes.
Les Juifs israéliens (70 %) sont plus préoccupés que les Arabes israéliens (43 %) par l’augmentation de la violence contre les Juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les Arabes israéliens (73 %) sont beaucoup plus préoccupés que les Juifs israéliens (19 %) par la violence contre les Arabes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Ngoc Anh (selon le Pew Research Center)
Source : https://www.congluan.vn/xa-hoi-israel-thong-nhat-va-chia-re-nhu-the-nao-trong-thoi-chien-post300218.html
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