L’accord Hamas-Israël sur la libération des otages progresse-t-il ?

Selon Reuters, le gouvernement américain estime qu'Israël et le Hamas sont proches de parvenir à un accord pour libérer certains otages détenus à Gaza, alors même que l'attaque israélienne sur la ville de Gaza continue et que de nombreuses roquettes sont toujours lancées vers Israël.

Lundi, le président américain Joe Biden a déclaré qu'il pensait que les deux parties étaient proches de parvenir à un consensus. « Nous sommes plus proches de la ligne d’arrivée que nous ne l’avons été depuis un certain temps », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, dans un communiqué.

Le Hamas a pris 240 otages lors d'une attaque le 7 octobre qui a fait 1 200 morts en Israël.

Mirjana Spoljaric, directrice du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a rencontré lundi au Qatar le chef du Hamas Ismail Haniyeh pour « discuter des questions humanitaires » liées au conflit. Elle rencontrera également séparément le gouvernement qatari.

L'organisation a déclaré que la réunion ne faisait pas partie des négociations liées à la libération des otages. Toutefois, l’organisation a également déclaré qu’en tant qu’intermédiaire, elle était disposée à « proposer un futur accord de libération d’otages que les parties accepteraient de mettre en œuvre ».

Monde - L'accord Hamas-Israël sur la libération des otages progresse-t-il ? — Le gouvernement américain estime qu’Israël et le Hamas sont sur le point de parvenir à un accord qui permettrait de libérer certains otages détenus à Gaza. Photo Reuters

Des discussions sur la négociation de la libération des otages ont émergé ces derniers jours. Reuters a rapporté cette semaine que les négociateurs qataris cherchaient à conclure un accord entre le Hamas et Israël pour échanger 50 otages contre un cessez-le-feu de trois jours et intensifier les livraisons d'aide à Gaza, selon un responsable au courant des discussions.

L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a déclaré dimanche à ABC qu'il espérait parvenir à un accord « dans les prochains jours », tandis que le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman al-Thani, a déclaré que les obstacles restants étaient « assez petits ».

Le Washington Post a rapporté samedi qu'un accord avait été conclu entre les deux parties, mais la Maison Blanche et Israël ont démenti cette information.

Dimanche, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jon Finer, a encore mis en garde contre la possibilité qu'un accord ne soit pas conclu. « Nous devons vraiment nous rappeler le mantra selon lequel « rien n’est convenu tant que tout n’est pas convenu » », a-t-il déclaré.

Des négociations sensibles comme celles-ci peuvent échouer à la dernière minute, a déclaré Finer.

Les proches de certains des détenus du Hamas à Gaza ont exhorté lundi les députés israéliens d'extrême droite à ne pas donner suite aux propositions visant à imposer la peine de mort aux soldats palestiniens capturés, affirmant que de telles décisions pourraient mettre en danger les otages.

L'offensive du Hamas en Israël le 7 octobre est devenue la journée la plus meurtrière des 75 ans d'histoire d'Israël, incitant le gouvernement à envoyer des troupes à Gaza pour détruire le Hamas.

Depuis lors, le gouvernement de Gaza affirme qu'au moins 13 300 Palestiniens ont été tués par les frappes aériennes israéliennes incessantes, dont 5 600 enfants et 3 550 femmes.

Lundi, le Hamas a déclaré sur Telegram avoir lancé une salve de roquettes vers Tel-Aviv. Des témoins ont également rapporté avoir vu des roquettes tirées vers le centre d'Israël.

Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré lundi qu'au moins 12 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d'autres blessés par des tirs à l'hôpital indonésien financé par Jakarta dans la bande de Gaza, qui est encerclé par des chars israéliens.

Les responsables de la santé ont déclaré qu'Israël avait ouvert le feu sur plus de 700 patients et membres du personnel médical.

L'agence de presse palestinienne WAFA a déclaré que l'hôpital de Beit Lahia, dans le nord-est de Gaza, avait été bombardé. Le personnel de l'hôpital a confirmé qu'il n'y avait pas de milice présente dans cet hôpital.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit « horrifié » par l'attaque, qui a fait, selon lui, 12 morts, dont de nombreux patients, citant des informations non vérifiées.

Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré que les soldats avaient riposté aux tirs sur les soldats présents à l'hôpital et avaient « pris de nombreuses mesures pour minimiser les dommages » causés aux civils.

Comme d’autres établissements médicaux dans le nord de Gaza, l’hôpital indonésien a en grande partie cessé ses activités mais reste un refuge pour de nombreux patients, du personnel médical et des personnes déplacées.

Vingt-huit bébés prématurés ont été évacués de l'hôpital Al Shifa et transportés par avion vers l'Égypte pour y être soignés lundi.

Les forces israéliennes ont pris le contrôle de l'hôpital Al Shifa la semaine dernière pour rechercher un système de tunnels du Hamas sous l'hôpital. Des centaines de patients, de membres du personnel médical et de personnes déplacées ont été contraints de quitter l'hôpital Al Shifa au cours du week-end, Israël insistant sur le fait que ces départs étaient volontaires.

Selon les Nations Unies, les deux tiers des 2,3 millions d'habitants de Gaza se retrouvent sans abri.

Nguyen Quang Minh (selon Reuters)

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