La croissance et l'influence « formidables » des BRICS par rapport au G7

Le groupe des pays BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – ne « gaspille pas d’énergie » dans des discussions sur la compétition géopolitique avec d’autres groupes, comme le G7, a déclaré l’ambassadeur sud-africain auprès des BRICS, Anil Sooklal, à l’agence de presse TASS le 24 août.

« Nous ne gaspillons pas notre énergie dans des discussions sur la concurrence et le contrepoids… Parce que ce n’est pas le but des BRICS », a déclaré M. Sooklal.

« Les BRICS concernent le Sud. Il s'agit de réformes structurelles mondiales et d'œuvrer pour un ordre mondial plus équitable », a ajouté le diplomate sud-africain.

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Cependant, qu’on le veuille ou non, depuis sa création, le BRICS a été comparé au G7 sur la base de la croissance économique et d’autres indicateurs.

Ces dernières années, l’essor du bloc des cinq nations a attiré l’attention sur son impact en tant que force géopolitique, créant un contrepoids croissant à l’influence traditionnelle du G7.

Pendant longtemps, le G7 – composé des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Japon – a détenu la gouvernance économique mondiale et le pouvoir de décision. Cependant, à mesure que les pays BRICS ont connu une croissance économique et un développement rapides, l’influence et les ambitions collectives du bloc émergent ont commencé à croître.

En termes de PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA), les BRICS ont dépassé le G7 en 2020. Selon le FMI, le bloc représentera au total 32,1 % du PIB mondial cette année. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 16,9 % de 1995 et supérieur aux 29,9 % du G7.

L’essor des pays BRICS, bien que non dénué de défis et de disparités au sein du bloc, a conduit à des appels croissants en faveur d’une gouvernance mondiale plus représentative et inclusive, donnant du poids aux voix qui ne suivent pas la trajectoire des politiques façonnées par l’Occident.

Ratio du PIB mondial : BRICS vs. G7

Population des BRICS et du G7

Les BRICS représentent actuellement 40 % de la population mondiale et 32 % de son PIB, mais l'un des principaux sujets de discussion lors du sommet de trois jours du groupe en Afrique du Sud était l'admission de nouveaux membres.

L'agence de presse russe Sputnik a cité le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a déclaré le 24 août que les BRICS avaient adopté la Déclaration de Johannesburg II, qui comprenait la décision d'élargir le bloc.

En conséquence, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) deviendront membres à part entière des BRICS à partir de janvier 2024.

« Malgré les désaccords entre les membres des BRICS, ils auraient plus en commun que ce que la communauté stratégique occidentale attendait et tous considèrent la montée de la multipolarité comme la bonne chose à faire », a déclaré l'analyste Yu Jie du groupe de réflexion Chatham House basé au Royaume-Uni. « En conséquence, on attend de chacun qu’il joue un rôle plus actif dans la détermination de l’ordre mondial actuel. »

Premier investisseur dans les BRICS

La réunion des dirigeants des BRICS en cours en Afrique du Sud a également discuté des moyens de réduire la domination du dollar américain dans le commerce mondial.

Néanmoins, le G7 et les BRICS restent deux groupes ayant des liens économiques étroits. De nombreux États membres du G7 sont les plus gros investisseurs dans les pays BRICS. La Chine elle-même est également un investisseur majeur dans les pays membres des BRICS .

Minh Duc (selon The National News, TASS)

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