Le nouveau Premier ministre français Michel Barnier a survécu à une motion de censure le 8 octobre, considérée comme le premier « test » pour son gouvernement dans un contexte de soutien fragile au sein d'un Parlement fragmenté.
Le vote de défiance – initié par la coalition de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) pour renverser le gouvernement nouvellement formé de M. Barnier – a échoué après que le Rassemblement national (RN) d'extrême droite a refusé de soutenir la démarche.
La motion de censure n'a recueilli que 197 voix pour, bien loin des 289 voix nécessaires pour être approuvée par la majorité des 577 membres de l'Assemblée nationale française.

Le Premier ministre français Michel Barnier s'exprime avant une motion de censure à l'Assemblée nationale française à Paris, le 8 octobre 2024. Photo : Getty Images
Bien qu'il ait remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections législatives anticipées de juin et juillet en France, le NFP n'a pas eu la possibilité de former un gouvernement minoritaire auprès du président français Emmanuel Macron.
Au lieu de cela, en septembre, le chef de l’Élysée a nommé M. Barnier au poste de Premier ministre. M. Barnier a critiqué la gauche pour avoir refusé de lui donner sa chance, et a déclaré que sa « majorité relative » était « la moins relative » possible, compte tenu de la fragmentation des forces politiques.
« Vous m’avez dit – avant même que j’ouvre la bouche, avant que je forme un gouvernement, avant que je présente un plan politique général – que vous alliez voter contre moi », a déploré l’homme politique de 73 ans.
La motion de censure déposée par l'opposition de gauche le 8 octobre n'a aucune chance de renverser le gouvernement de M. Barnier, mais montre l'influence de l'extrême droite au Parlement français.
Le parti NR de la politicienne d'extrême droite Marine Le Pen est le plus grand groupe politique individuel à l'Assemblée nationale française. Le parti est donc tout à fait capable de renverser le gouvernement s’il décide de soutenir d’autres motions de censure proposées par la gauche.
Dans une récente interview au journal La Tribune Dimanche, M. Barnier a admis que son gouvernement était fragile. « Je sais que ma vie politique est entre les mains des législateurs. Si la gauche et l'extrême droite NR unissent leurs forces, je démissionnerai », a-t-il déclaré.
Après le premier « test » au Parlement, le prochain défi difficile pour le Premier ministre Barnier est désormais de présenter une proposition de budget crédible pour rassurer les investisseurs.
Sa première proposition de budget, qui doit être dévoilée le 10 octobre, comprendra environ 60 milliards d'euros (65,8 milliards de dollars) de réductions des dépenses et d'augmentations d'impôts pour maîtriser un déficit croissant et tenter de renforcer la confiance des investisseurs dans l'une des plus grandes économies d'Europe.
Minh Duc (Selon France24, Bloomberg, Euronews)
Source : https://www.nguoiduatin.vn/tan-thu-tuong-phap-vuot-qua-phep-thu-dau-tien-204241009132024202.htm
Comment (0)