Il s'agit de l'un des plus grands affrontements de ces dernières années dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, menacé par des militants liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI). L'incident s'est produit lorsqu'un important groupe de combattants a attaqué et pris le contrôle de la ville de Djibo près de la frontière malienne.
Un camp de réfugiés à Djibo, au Burkina Faso. Photo : AP
La ville, située à 210 km de la capitale Ouagadougou, est assiégée par les rebelles depuis plus d'un an, avec de fréquentes difficultés à fournir les services essentiels.
Outre les 40 personnes tuées, les militants de l'attaque de dimanche ont également blessé 42 personnes et incendié trois camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays, a déclaré mardi le porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies, Seif Magango, dans un communiqué.
Il a ajouté que l'attaque avait été menée par le JNIM, une coalition de groupes armés affiliés à Al-Qaïda. « Le fait de cibler délibérément des civils ou des individus ne participant pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre », indique le communiqué.
Le Burkina Faso, avec le Mali, la Guinée et le Niger, sont quatre pays d’Afrique de l’Ouest actuellement dirigés par des gouvernements militaires à la suite de coups d’État. Photo : JDH
« Les attaques contre les civils sont inexcusables et doivent cesser, et les responsables doivent être tenus responsables à la suite d’enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes menées par les autorités », ajoute le communiqué de l’ONU.
Près de la moitié du territoire du Burkina Faso reste hors du contrôle des autorités du pays. Ce pays enclavé a été ravagé par les attaques de groupes djihadistes islamistes.
Les militants ont tué des milliers de personnes et déplacé plus de 2 millions d’autres, menaçant davantage la stabilité d’un pays qui a subi deux coups d’État au cours de l’année écoulée. Le Burkina Faso, avec le Mali, la Guinée et le Niger, sont quatre pays d’Afrique de l’Ouest actuellement dirigés par des gouvernements militaires à la suite de coups d’État.
Hoang Anh (selon AP)
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