L'Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé le 26 janvier à des mesures urgentes pour déployer une force multinationale en Haïti après que la Cour suprême kenyane a rejeté l'envoi de policiers dans le pays des Caraïbes.
Des gens participent à une manifestation à Port-au-Prince, en Haïti, le 14 août 2023, exigeant que le gouvernement prenne des mesures pour mettre fin à la violence des gangs et aux enlèvements contre rançon qui durent depuis des années dans la localité. (Source : Reuters) |
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU António Guterres, a souligné l'urgence d'adopter des mesures et de mobiliser des fonds pour apporter la stabilité à Haïti, un pays en proie à une violence sans précédent.
Une augmentation des meurtres et des enlèvements liés aux gangs a forcé des centaines de milliers d'Haïtiens à fuir leurs foyers, selon les données présentées au Conseil de sécurité de l'ONU le 25 janvier.
L'envoyée spéciale des Nations Unies en Haïti, María Isabel Salvador, a déclaré que la violence des gangs dans le pays est en augmentation, le nombre de décès, de blessés et d'enlèvements en 2023 ayant plus que doublé par rapport à 2022.
S'exprimant lors d'un point de presse au Conseil de sécurité de l'ONU le 25 janvier, Mme Salvador a souligné que la crise prolongée en Haïti était très grave.
Du 1er octobre au 31 décembre 2023, les autorités haïtiennes ont enregistré 1 432 homicides intentionnels, dont 157 femmes, 24 filles et 31 garçons.
Également durant cette période, 698 personnes ont été arrêtées, dont 258 femmes, 14 filles et 17 garçons, soit plus du double du nombre enregistré au cours de la même période en 2022.
Source
Comment (0)