Des milliers d'internes en médecine se mettent en grève, le président sud-coréen refuse de reculer

Báo Tuổi TrẻBáo Tuổi Trẻ20/02/2024


Nhân viên y tế tại một bệnh viện đại học ở Gwangju, Hàn Quốc, ngày 19-2 - Ảnh: AFP

Personnel médical dans un hôpital universitaire de Gwangju, en Corée du Sud, le 19 février - Photo : AFP

L'agence de presse AFP a cité des données du ministère sud-coréen de la Santé selon lesquelles près de 6 500 des 13 000 médecins et internes des principaux hôpitaux ont demandé un congé, soit près de la moitié des effectifs. Environ 1 630 d’entre eux ont officiellement quitté leur emploi.

La situation est chaotique.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré que le gouvernement ne renoncerait pas aux réformes « nécessaires ». M. Yoon a déclaré que la réforme était essentielle pour se préparer au vieillissement rapide de la population du pays.

Plus précisément, l’administration Yoon souhaite augmenter le nombre d’étudiants admis dans les écoles de médecine de 65 %, soit 2 000 personnes supplémentaires chaque année, à partir de 2025.

Séoul tente depuis 30 ans d’augmenter le nombre d’inscriptions dans les écoles de médecine sans succès, et c’est à ce stade que le président Yoon ressent le besoin de faire preuve de détermination.

« Cette augmentation des quotas est bien en deçà de ce qui est nécessaire pour préparer l'avenir de notre pays », a déclaré Yoon, appelant les médecins stagiaires à ne pas « prendre la vie et la santé des gens en otage » en faisant grève.

Le gouvernement a ordonné aux médecins stagiaires de retourner au travail et la police a prévenu que les instigateurs de la grève seraient arrêtés. La loi sud-coréenne restreint le droit de grève des professionnels de la santé.

Le deuxième vice-ministre de la Santé, Park Min Soo, a déclaré aux journalistes que la grève des médecins stagiaires avait entraîné l'annulation de nombreuses opérations chirurgicales et perturbé de nombreux services médicaux.

Selon M. Park, la priorité absolue du gouvernement est de « maintenir les services d'urgence et le traitement des cas graves dans les grands hôpitaux » pour « éviter les situations où les patients atteints de maladies graves ne peuvent pas recevoir de traitement ».

Le centre médical Asan de Séoul, l'un des plus grands hôpitaux généraux du pays, a indiqué à l'AFP que son service des urgences fonctionnait normalement le 20 février mais qu'il devait procéder à "quelques ajustements".

« Certaines opérations ont été reportées en raison de la situation actuelle », a déclaré le service des relations publiques de l'hôpital.

Le mécontentement du médecin

La Corée du Sud affirme avoir le ratio médecins/habitants le plus bas parmi les pays développés et le gouvernement s'efforce donc d'augmenter le nombre de médecins.

Mais le projet se heurte à l’opposition des médecins et des stagiaires. Ils soutiennent qu’une augmentation du nombre d’admissions dans les écoles de médecine nuirait à la qualité.

Les partisans du projet gouvernemental affirment que les médecins sont surtout préoccupés par le fait que la réforme pourrait affecter leurs salaires et leur statut social.

Selon l'AFP, les Sud-Coréens soutiennent le gouvernement car ils sont fatigués des longues attentes dans les hôpitaux. Un récent sondage Gallup Corée a révélé que plus de 75 % des personnes interrogées soutiennent le plan du gouvernement, quel que soit leur parti politique.



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