Reuters a rapporté le 20 juin qu'un groupe de scientifiques internationaux a découvert que la glace fond de plus en plus vite dans la région de l'Hindu Kush Himalaya (HKH, qui comprend les chaînes de l'Himalaya et de l'Hindu Kush), qui abrite les deux célèbres montagnes Everest et K2.
Selon une évaluation du Centre international pour le développement intégré des montagnes (ICIMOD), un organisme scientifique intergouvernemental basé à Katmandou (Népal), spécialisé dans la recherche sur la région HKH, dans les années 2010, la quantité de neige et de glace accumulée dans l'Himalaya a diminué à un rythme 65 % supérieur à celui de la décennie précédente.
« Nous perdons de la glace », prévient Philippus Wester, scientifique environnemental et chef de l’équipe de recherche. « La majeure partie de cette glace aura disparu dans les 100 prochaines années. »
L'Hindu Kush Himalaya s'étend sur 3 500 km et traverse plusieurs pays, dont l'Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, la Chine, l'Inde, le Myanmar, le Népal et le Pakistan.
Selon les recherches, avec une augmentation de la température de 1,5 à 2 degrés Celsius par rapport à l’époque préindustrielle, cette région perdra 30 à 50 % de sa glace d’ici 2100.
Toutefois, l’ampleur de la fonte des glaces dépend également de l’emplacement. Si les températures augmentent de 3 degrés Celsius – le niveau auquel le monde pourrait être confronté si les politiques climatiques actuelles se poursuivent – les glaciers de l’Himalaya oriental, qui comprennent le Népal et le Bhoutan, perdront jusqu’à 75 % de leur glace. Si la température augmente de 4 degrés Celsius, ce chiffre passe à 80 %.
Le rapport révèle que l’approvisionnement en eau de 12 fleuves de la région himalayenne – y compris des fleuves majeurs comme le Gange, l’Indus et le Mékong – atteindra son pic d’ici le milieu du siècle, affectant la vie d’environ 1,6 milliard de personnes.
« Alors que les gens pensent que la fonte des glaces signifie que nous aurons plus d’eau, c’est simplement un signe que les inondations vont augmenter plutôt qu’un débit régulier », a déclaré Wester, ajoutant qu’après le pic, l’eau disparaîtra progressivement.
Selon Reuters , les scientifiques ont eu du mal à évaluer l’impact du changement climatique sur l’HKH. Contrairement aux Alpes en Europe et aux montagnes Rocheuses en Amérique du Nord, cette région ne dispose pas d’un enregistrement à long terme de mesures sur le terrain indiquant si les glaciers s’étendent ou rétrécissent.
Minh Hoa (d'après Thanh Nien, Tri Thuc Truc Tuyen)
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