Champ de coca dans la municipalité de Tibu, province de Norte de Santander, Colombie. (Source : AFP) |
Le président colombien Gustavo Petro a annoncé le 3 octobre une nouvelle stratégie nationale de prévention des drogues, axée sur la réduction de la culture de coca, la diminution de la production potentielle de cocaïne et l'arrêt de la déforestation liée au trafic de drogue.
S'exprimant lors d'un événement à El Tambo, province de Cauca, le président Petro a déclaré que la politique, qui sera appliquée de 2023 à 2033, contribuera à soutenir les zones, les communautés et les écosystèmes touchés par le problème des drogues illégales, tout en aidant les gens à abandonner les activités économiques illégales et à passer à des activités économiques légales.
Qualifiant cette stratégie d'"effort national", le dirigeant colombien a déclaré qu'elle encourage l'éradication volontaire des cultures de coca, en les remplaçant par du café, du cacao ou des fruits.
Le gouvernement renforcera également la gestion de l’environnement, soutiendra les localités touchées, se concentrera sur l’amélioration de la santé publique et garantira les droits des personnes pour s’attaquer aux causes profondes du problème de la drogue dans le pays.
«Avec vous, nous voulons changer cette économie», a souligné le chef de l'État.
La Colombie est l’un des principaux producteurs mondiaux de cocaïne et de feuilles de coca. Selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, en 2022, les cultures de coca couvraient environ 2 300 kilomètres carrés du territoire colombien, soit une augmentation de 13 % par rapport à l'année précédente, tandis que la production potentielle de cocaïne a augmenté de 24 % pour atteindre 1 738 tonnes.
Parallèlement à la nouvelle politique en matière de drogue, le gouvernement continuera de cibler les ressources financières des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue.
Le mois dernier, le président Petro a proposé une coalition de pays d’Amérique latine pour transformer la guerre contre la drogue en reconnaissant la consommation de drogue comme un problème de santé publique plutôt que de faire face à ce qu’il a appelé une approche militarisée « ratée ».
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