Les médias américains ont cité le 5 avril des experts avertissant que la possibilité d'une pandémie de grippe aviaire pourrait être 100 fois pire que l'épidémie de Covid-19, après que les autorités sanitaires fédérales américaines ont enregistré un producteur laitier au Texas infecté par le virus H5N1.
Depuis la découverte d’une nouvelle souche de grippe en 2020, la grippe aviaire H5N1 s’est propagée rapidement et a touché les oiseaux sauvages dans tous les États des États-Unis, ainsi que les fermes avicoles commerciales et les troupeaux de volailles élevés à domicile. Cependant, des cas d’infection par ce virus ont récemment été détectés chez des mammifères, notamment dans des troupeaux de bovins dans quatre États et plus récemment chez des humains (au Texas).
Le Dr Suresh Kuchipudi, un expert renommé de la grippe aviaire à Pittsburgh, a averti lors d’une récente réunion que « nous nous rapprochons du point dangereux où ce virus pourrait provoquer une pandémie ». Selon cet expert, le virus H5N1 est celui qui représente la plus grande menace de provoquer une pandémie et ce risque devient de plus en plus évident et à l’échelle mondiale.
Selon le New York Post, M. John Fulton, fondateur de la société pharmaceutique canadienne BioNiagara, a également exprimé son inquiétude quant au fait que la pandémie de H5N1 « pourrait être 100 fois pire que la Covid-19 ».
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 52 % des infections au virus H5N1 depuis 2003 ont été mortelles. Pendant ce temps, le taux de mortalité parmi les personnes infectées par le Covid-19 n'est actuellement que de 0,1 %, alors qu'au moment du déclenchement de la pandémie, le taux de mortalité était d'environ 20 %.
La directrice des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), Mme Mandy Cohen, a déclaré que le gouvernement surveillait cette situation très sérieusement. Mme Cohen a affirmé que le virus H5N1 ne représente pas une menace significative pour les humains, ajoutant que le cas du Texas avait été en contact direct avec du bétail infecté. Cependant, Mme Cohen note que le fait que le virus de la grippe aviaire infecte le bétail suggère que le virus commence à muter.
Selon la Food and Drug Administration (FSA), « si le virus H5N1 a la capacité de se propager entre humains, des infections à grande échelle sont tout à fait possibles car il n’existe aucune immunité contre la souche du virus H5 chez les humains. »
Pour prévenir le risque de propagation, les États-Unis ont testé et développé deux vaccins considérés comme des candidats appropriés pour prévenir le virus H5N1.
Le 3 avril, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait déjà émis un avertissement concernant la possibilité d'une pandémie généralisée de grippe aviaire si le virus se propageait parmi les humains en raison du manque d'immunité des humains à cette souche.
KHANH HUNG
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