Augmentation de la taxe spéciale sur la consommation : besoin d'une feuille de route raisonnable pour que les entreprises puissent s'adapter
Lors de l'atelier « Amendement fiscal pour promouvoir les activités commerciales » organisé par Investment Newspaper le 14 août, M. Phan Duc Hieu, membre permanent de la Commission économique de l'Assemblée nationale, a formulé un certain nombre de recommandations.
M. Phan Duc Hieu, membre permanent de la Commission économique de l’Assemblée nationale. (Photo : Chi Cuong) |
M. Hieu a déclaré que l'augmentation des impôts est nécessaire, mais que le calcul raisonnable des impôts pour harmoniser les intérêts entre l'État et les entreprises reste un problème difficile. Lors de l’atelier, cet expert a soulevé cinq points à prendre en compte lors de la modification de la taxe spéciale de consommation, notamment sur les boissons.
Tout d’abord, la feuille de route fiscale doit être soigneusement étudiée. M. Hieu a déclaré que nous ne pouvons pas nous arrêter aux deux options proposées, mais que nous devons ajouter une feuille de route fiscale différente. Cette feuille de route devrait prévoir un délai d’environ 2 à 3 ans avant l’application de la taxe, afin de créer les conditions permettant aux entreprises de disposer de suffisamment de temps pour s’adapter. « À mon avis personnel, je pense qu’il est raisonnable de commencer à taxer à partir de 2027 », a déclaré M. Hieu.
Deuxièmement, il est nécessaire de définir clairement quel sera le taux d’imposition le plus élevé jusqu’en 2030 ? Si le taux d’imposition est fixé trop haut, il peut réduire les revenus des entreprises, affectant ainsi les recettes fiscales de l’État. En outre, la détermination du taux d’imposition le plus élevé doit être fondée sur des motifs convaincants et scientifiques.
Troisièmement, il devrait y avoir une différence dans les taux de taxe appliqués aux différents types de boissons, comme la bière et le vin. Pour la bière, en particulier les bières à 0 % d’alcool, la taxe spéciale de consommation ne devrait pas être appliquée. Cette proposition vise à faciliter la restructuration de la production des entreprises, en s’orientant vers des produits ayant moins d’impacts négatifs sur la santé. La taxe d’accise sur la bière devrait être inférieure à celle appliquée au vin.
Quatrièmement, il faut revoir les taxes à l’importation sur l’alcool. Si l’exonération fiscale est actuellement appliquée aux vins dont la teneur en alcool est inférieure à 20 degrés, elle devrait être reconsidérée pour garantir l’équité entre les produits nationaux et importés.
« Actuellement, la taxe à l'importation sur l'alcool de moins de 20 degrés en provenance de Corée est nulle. Si cette information est exacte, la taxation est alors essentielle. Je me demande s'il faut augmenter la taxe sur l'alcool ou non, et dans quelle mesure. Quels sont les avantages, quel est l'impact sur le comportement des consommateurs ? Si nous taxons l'alcool en bouteille de marque, cela entraînera une hausse des prix, une hausse de la demande d'alcool artisanal, ce qui empêchera l'objectif d'être atteint et affectera les producteurs. Cela aura l'effet inverse », a exprimé M. Hieu, suggérant d'établir une feuille de route distincte pour l'augmentation des taxes sur l'alcool.
Cinquièmement, il ne suffit pas d’augmenter les impôts, il faut l’accompagner d’autres mesures de gestion. Il est par exemple nécessaire de renforcer la lutte contre la fraude commerciale et de contrôler strictement la production d’alcool artisanal. Cela garantit non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi que ces produits sont taxés comme s’ils étaient fabriqués en usine.
On constate que, dans ce contexte, toute décision d’augmentation des impôts nécessite une réflexion approfondie sur l’impact social et la politique de l’organisme de gestion. Maintenir la politique actuelle pour les prochaines années est l’une des solutions durables, une politique correcte, soutenue par l’opinion publique, les entreprises et les experts économiques car elle aide le gouvernement à nourrir des sources de revenus pendant la période difficile actuelle.
Plus que jamais, c’est le moment où l’industrie de l’alcool, de la bière et des boissons a besoin du soutien et de la coopération de l’État pour maintenir et stabiliser la production et assurer l’emploi des travailleurs. De nombreuses entreprises produisant des produits de marque vietnamienne ont passé de nombreuses années à se faire un nom sur le marché intérieur et à se développer progressivement sur le marché mondial. Dans le contexte difficile actuel, il est nécessaire de mettre en place des politiques appropriées pour que les entreprises puissent s’adapter, sinon cela peut entraîner la perte de leur position, voire leur affaiblissement et leur expulsion du marché.
Source : https://baodautu.vn/tang-thue-tieu-thu-dac-biet-can-lo-trinh-hop-ly-de-doanh-nghiep-thich-ung-d222425.html
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