(CLO) Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que la suspension de l'aide étrangère par les États-Unis avait de graves conséquences sur la santé mondiale.
Selon lui, cette mesure américaine perturbe également les programmes de lutte contre la polio, le VIH et d’autres menaces. Il a appelé Washington à envisager de reprendre le financement jusqu’à ce qu’une solution à long terme soit trouvée.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Photo : X/Dr Tedros
S'exprimant lors d'une conférence de presse en ligne depuis Genève le 12 février, M. Tedros a souligné que les politiques américaines affectent directement les efforts de lutte contre le VIH, la polio, la grippe aviaire et de nombreuses autres maladies infectieuses.
En particulier, les coupes budgétaires dans le Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR) ont entraîné l’arrêt immédiat des services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH dans 50 pays.
Bien que certaines exemptions aient été accordées par la suite, les programmes de prévention pour les groupes à haut risque n’ont pas été rétablis. De nombreuses cliniques ont été fermées et des personnels de santé ont été licenciés, obligeant l’OMS à trouver des moyens de soutenir les pays manquant de médicaments antiviraux.
En outre, le retrait américain affecte également la campagne d’éradication de la polio et les programmes de réponse à la maladie. Au Myanmar, quelque 60 000 personnes n’ont plus accès aux services médicaux vitaux. M. Tedros a souligné que les États-Unis devraient continuer à fournir de l’aide au moins jusqu’à ce qu’une solution alternative soit disponible.
Le gel de l’aide a été décrété le mois dernier, peu de temps après l’entrée en fonction du président Donald Trump, afin de réexaminer les programmes d’aide en cours.
En plus du gel de l’aide, l’administration Trump a également annoncé le retrait des États-Unis de l’OMS dès son premier jour de mandat, ce qui a grandement affecté la coopération internationale, notamment dans la réponse aux épidémies et aux pandémies. Cela rend difficile pour l’OMS l’accès à des données importantes, notamment des informations sur la propagation de la grippe aviaire aux États-Unis ainsi que sur les cas humains.
Maria Van Kerkhove, directrice par intérim du département des pandémies et épidémies de l'OMS, a déclaré que l'organisation n'avait reçu aucun rapport de grippe de la part des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) depuis le 24 janvier.
Hoai Phuong (selon Reuters, UN News)
Source : https://www.congluan.vn/who-keu-goi-my-noi-lai-vien-tro-do-tac-dong-nghiem-trong-den-suc-khoe-toan-cau-post334286.html
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