Le Vietnam – une porte d’entrée pour les entreprises canadiennes vers le marché indo-pacifique

Après 5 ans de mise en œuvre de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), le chiffre d'affaires commercial entre le Vietnam et le Canada est passé de 3,86 milliards USD en 2018 à 7,03 milliards USD en 2022.

Việt Nam - Cửa ngõ để doanh nghiệp Canada tiếp cận thị trường Ấn Độ-Thái Bình Dương

Atelier « Vietnam - Porte d'entrée de l'Indo- Pacifique pour les entreprises québécoises ». (Source : VNA)

Au cours du seul premier semestre de 2023, les échanges commerciaux bilatéraux entre le Vietnam et le Canada ont atteint 3,6 milliards USD, attirant l’attention de nombreuses entreprises de la province de Québec. Ceci est démontré par la forte participation de représentants gouvernementaux, d’entreprises et de cabinets de conseil aux ateliers et forums sur le thème « Le Vietnam, porte d’entrée de l’Indo-Pacifique pour les entreprises québécoises ». Ces événements sont considérés comme des occasions pour les entreprises canadiennes de faire le point sur la connaissance du PTPGP, d’examiner la mise en œuvre de l’accord et de planifier l’avenir.

Le directeur de la région Indo-Pacifique du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Gabriel Chartier, a déclaré qu'à partir de 2021, le pays commencera à lancer la Stratégie Indo-Pacifique, qui identifie le Vietnam et les pays asiatiques comme des régions importantes pour y développer des activités commerciales. Le Canada a mis sur pied l’Agence québécoise des investissements internationaux chargée d’accompagner les entreprises de la province qui souhaitent faire des affaires et développer leurs affaires au Vietnam, car nous considérons le Vietnam comme un marché de classe moyenne, en croissance très rapide dans la région asiatique.

Le Vietnam et le Québec comptent actuellement environ 125 projets de coopération entre les deux parties. Les relations commerciales bilatérales ont atteint plus de 1,5 milliard USD, dans lesquelles le Québec exporte principalement des produits électroniques, agricoles et du matériel médical au Vietnam, tout en important du Vietnam des appareils électriques, des chaussures et des vêtements. Les deux parties prévoient de mettre en œuvre de nouveaux projets de coopération, contribuant à diversifier les relations de coopération dans tous les aspects, de la culture au développement durable en passant par la recherche technologique.

Évaluant le potentiel du marché vietnamien, George Monize, vice-président de la région Indo-Pacifique de l'Agence de développement des exportations du Canada (EDC), a déclaré que le Vietnam est vraiment un grand marché. Les deux pays ont réalisé des échanges commerciaux bilatéraux de plus de 7 milliards de dollars en peu de temps. Il y a trois points vraiment convaincants : la taille des pays de l’ASEAN, les taux de croissance du PIB et une classe moyenne en pleine croissance.

La région indo-pacifique est identifiée par EDC comme une destination importante pour les entreprises canadiennes à la recherche d’opportunités de diversification commerciale. La région abrite les économies à la croissance la plus rapide au monde et constitue le deuxième plus grand bloc commercial pour les biens et services canadiens. La taille de la région signifie qu’il existe un grand potentiel inexploité pour les exportateurs canadiens.

Pour le Québec, la région Indo-Pacifique est désormais le deuxième marché d’exportation international en importance et également l’un des marchés qui connaît la croissance la plus rapide au cours des dernières années. Depuis la mise en œuvre du PTPGP, le Québec a soutenu plus de 250 entreprises pour étendre leurs activités au Vietnam.

M. Remy Franzoni, président du Groupe Engram, une firme de conseil stratégique pour les petites et moyennes entreprises du Québec, a déclaré que le Vietnam possède des atouts en technologie et en électronique. En mentionnant le Vietnam à ses clients, il a déclaré que les gens sont très curieux et intéressés par les opportunités de coopération. Il y a eu un grand changement dans la perception du Vietnam par les gens. Il y a eu un changement dans la géopolitique et il y a davantage d’opportunités en dehors de la Chine. Avoir davantage de partenaires partout est encourageant et le Vietnam sera un bon partenaire à l’avenir.

Les relations entre le Vietnam et le Canada contribuent à la réalisation de la stratégie indo-pacifique du Canada et du partenariat stratégique du Canada avec la région de l’ANASE. Le gouvernement canadien ainsi que le gouvernement du Québec accordent toujours la priorité au Vietnam et considèrent le Vietnam comme une nouvelle intersection dans la chaîne de valeur mondiale en raison de son potentiel dans un certain nombre de domaines clés. Le Québec possède une économie dynamique et innovante dans des domaines tels que l’aérospatiale, les technologies de l’information, l’intelligence artificielle, la biotechnologie et les énergies renouvelables.

M. Franzoni estime qu’il existe un grand potentiel et que les deux parties n’en font qu’effleurer la surface. Les deux parties doivent donc continuer à améliorer leur expertise dans différents secteurs. Le Québec ne dessert actuellement que quelques secteurs spécifiques, les opportunités sont nombreuses. Espérons que les deux parties continueront à bien se coordonner pour réussir et apporter de nombreux avantages au Canada et au Vietnam.

Le Vietnam est actuellement le plus grand partenaire commercial du Canada dans la région de l’ANASE et la principale destination des marchandises canadiennes exportées vers l’ANASE. Le Vietnam est donc considéré comme capable de jouer un rôle de porte d’entrée pour les entreprises canadiennes désireuses de se développer dans cette région qui connaît la croissance la plus rapide au monde et qui sera le centre de consommation mondial d’ici 2030 grâce à la taille de son marché.

M. Monzie a indiqué qu’EDC construit actuellement un centre de soutien à l’exportation en Asie du Sud-Est. Il est difficile de prendre une décision de crédit depuis l’autre bout du monde et il est également difficile de comprendre la culture et les normes car cela prend du temps. EDC travaille à établir des relations et à mettre en place un centre de soutien aux opérations afin de pouvoir remplir ses obligations envers les clients canadiens et vietnamiens.

(selon VNA)

Source