Après près de 10 ans au pouvoir, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé le 6 janvier qu'il démissionnerait plus tôt que prévu. M. Trudeau (54 ans) est devenu premier ministre en novembre 2015 avec une promesse de foi et de fraîcheur. Au cours des derniers mois, il a subi des pressions pour démissionner en raison d’un certain nombre de problèmes.
« Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections et il est clair que si je mène des batailles internes, je ne peux pas être le meilleur choix lors de ces élections », a déclaré Trudeau.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé son projet de démission à Ottawa le 6 janvier.
La confiance diminue
Le taux d'approbation de Trudeau est tombé à un niveau record de 33 % à la fin de 2024. Le sondage a montré une colère généralisée face à la stagnation de l'économie.
Le premier ministre Trudeau doit faire face à une inflation record et à des prix alimentaires élevés, selon The Guardian . La crise du logement, qui a vu les prix des maisons augmenter de 30 à 40 % dans certaines régions ces dernières années, a encore accru le mécontentement de la population à l’égard du gouvernement.
D’autre part, M. Trudeau a également été confronté à de nombreux scandales politiques au cours de son mandat. En 2017, il a été réprimandé pour avoir accepté des cadeaux de vacances et de tours privés en hélicoptère. Il a également été critiqué pour avoir manqué la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation pour aller surfer. De plus, une fondation caritative a déjà payé des centaines de milliers de dollars à des membres de la famille du Premier ministre pour qu'ils participent aux événements de la fondation, en échange de l'obtention par la fondation d'un important contrat gouvernemental, selon The Guardian .
L’année dernière, M. Trudeau a dû faire face à plusieurs votes de défiance initiés par l’opposition.
Selon la loi, les prochaines élections générales doivent avoir lieu avant ou pendant le mois d’octobre 2025. Toutefois, au cours des derniers mois, les membres du Parti libéral de M. Trudeau ont évalué la possibilité de le remplacer à la tête du parti. Au Canada, le parti qui détient la majorité au Parlement a le droit de former un gouvernement et de nommer le premier ministre.
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Éviter la défaite pré-électorale
Fin 2024, près de 20 députés libéraux ont signé une lettre demandant au premier ministre Trudeau de démissionner pour éviter une lourde défaite lors des prochaines élections. Lors des dernières élections de 2021, M. Trudeau a conservé son poste de premier ministre, mais le Parti libéral a perdu sa majorité au Parlement. Depuis lors, les conservateurs ont accumulé une avance de plus de 20 points de pourcentage selon la moyenne des sondages.
À la mi-décembre 2024, la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland a soudainement démissionné et a critiqué publiquement un certain nombre de politiques considérées comme des gadgets politiques de M. Trudeau pour attirer le soutien des électeurs avant les élections.
De plus, Mme Freeland a remis en question la capacité de leadership du premier ministre canadien avant le second mandat du président élu des États-Unis, Donald Trump. M. Trump a menacé d’imposer un tarif de 25 % sur les marchandises canadiennes importées aux États-Unis si Ottawa ne parvient pas à lutter contre l’immigration illégale à la frontière et le trafic de drogue. Selon les observateurs, la décision de Mme Freeland pourrait n'être qu'un geste politique dans le contexte des rumeurs selon lesquelles elle sera la nouvelle cheffe du Parti libéral si M. Trudeau part.
Dans les jours qui ont suivi la démission de Mme Freeland, de nombreux députés libéraux ont déclaré qu’il était temps de trouver un nouveau chef.
Avant que M. Trudeau n’annonce son intention de démissionner, les députés libéraux devaient se réunir le 8 janvier pour discuter de son avenir. M. Trudeau a déclaré qu'il suspendrait le Parlement jusqu'au 24 mars pour donner au Parti libéral le temps de choisir un remplaçant.
Les partis d'opposition perdant confiance dans le gouvernement, les élections devraient avoir lieu plus tôt que prévu en octobre. Selon les sondages, les conservateurs remporteront la majorité, mais le résultat pourrait changer considérablement en fonction de l'identité du nouveau chef du Parti libéral.
Mme Freeland, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly sont considérés comme des candidats potentiels pour remplacer M. Trudeau.
Source : https://thanhnien.vn/vi-sao-thu-tuong-canada-quyet-dinh-tu-chuc-185250107175937282.htm
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