Selon l'agence européenne de gestion des frontières Frontex, au cours des quatre premiers mois de cette année, le nombre de personnes traversant illégalement la Méditerranée centrale vers l'Europe a augmenté de près de 300 % par rapport à la même période l'année dernière.
Des migrants après avoir été secourus et amenés au port d'el-Ketef en Tunisie lors d'un voyage de migration illégale vers l'Europe, le 24 juin 2021. (Photo : AFP/VNA)Selon un correspondant de VNA en Afrique du Nord, le 17 mai, un responsable judiciaire tunisien a déclaré que les corps de neuf migrants avaient été découverts dans l'ouest du pays, près de la frontière avec l'Algérie. Il s’agit de migrants originaires de pays de la région de l’Afrique subsaharienne.
La Tunisie, dont le littoral se trouve à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, est depuis longtemps un point de transit populaire pour les migrants qui tentent le périlleux voyage maritime de l'Afrique du Nord vers l'Europe.
Le porte-parole du tribunal de Kasserine, Riadh Nwiwi, a déclaré que les corps avaient été découverts dans les montagnes près de Haidra, une ville de la province de Kasserine, et que les autorités avaient ouvert une enquête et des autopsies « pour déterminer la cause du décès ». M. Nwiwi a noté une augmentation inhabituelle du nombre de migrants en provenance d’autres régions d’Afrique traversant la frontière algéro-tunisienne, notamment dans la zone forestière près de Haïdra.
Dans un communiqué, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), association de soutien aux migrants, a ajouté que selon les premières informations, le froid, la soif et la fatigue étaient les causes du décès des migrants .
Selon le FTDES, les migrants parcourent de longues distances dans des environnements défavorables pour échapper aux conflits, aux conditions économiques difficiles et aux impacts du changement climatique.
Le FTDES a appelé les autorités tunisiennes à mettre en place des mesures pour faire face à cette situation, comme un système d'accueil et de navigation à la frontière algéro-tunisienne pour assurer les services humanitaires de base le long des « routes migratoires mortelles ».
Depuis le début de l'année, des dizaines de migrants se sont noyés dans une série de naufrages au large des côtes tunisiennes alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe.
Selon l'agence de l'Union européenne pour la gestion des frontières (Frontex), au cours des quatre premiers mois de cette année, le nombre de personnes traversant illégalement l'Europe via la Méditerranée centrale a augmenté de près de 300 % par rapport à la même période de l'année dernière, avec près de 42 200 cas détectés.
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