La Chine dans la politique du président Trump

Resserrer le réseau

Le 7 février (heure locale), le président américain Donald Trump s'est entretenu avec le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba à la Maison Blanche. S'exprimant à l'issue de la réunion, M. Trump a souligné : « L'alliance entre les deux pays et d'autres pays continuera également à se développer à long terme et dans le futur. » En outre, le président Trump a invité le Premier ministre indien Narendra Modi à visiter la Maison Blanche la semaine prochaine. Certaines sources diplomatiques ont révélé que la visite du Premier ministre Modi aux États-Unis aura lieu du 12 au 14 février. Les deux dirigeants devraient discuter d'un certain nombre d'accords sur l'achat par l'Inde d'équipements de défense supplémentaires auprès des États-Unis.

Le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping lors d'une rencontre en 2019

Un juge américain bloque le projet de suspension de 2 200 employés de l'USAID

Le juge fédéral Carl Nichols a ordonné le 7 février au gouvernement américain de cesser de forcer environ 2 200 employés de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) à prendre un congé, une mesure considérée comme un plan de l'administration du président américain Donald Trump visant à réduire les opérations de l'USAID.

Selon Reuters, la décision du juge Nichols, en vigueur jusqu'au 14 février, rétablit également les emplois d'environ 500 autres employés de l'USAID qui avaient été précédemment suspendus. En outre, il est également interdit au gouvernement américain de transférer le personnel d’aide humanitaire de l’USAID opérant à l’étranger.

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L’Inde et le Japon ont tous deux des excédents commerciaux avec les États-Unis, mais jusqu’à présent, M. Trump n’a envoyé aucun message pour faire pression sur New Delhi ou Tokyo. Même si l’Inde est considérée comme l’une des sources du fentanyl, ce pays n’a pas été « nommé » par Washington comme le Canada, le Mexique ou la Chine.

Le 7 février également, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a reçu au Pentagone le vice-Premier ministre et ministre de la Défense australien Richard Marles. Après la réunion, le ministre Hegseth a déclaré que le président Trump soutenait l'accord sur les sous-marins nucléaires dans l'accord AUKUS (comprenant 3 parties : États-Unis - Royaume-Uni - Australie), après que l'Australie ait confirmé le premier paiement de 500 millions de dollars dans le cadre de l'accord le 7 février. « Le président soutient fortement l'AUKUS, reconnaissant l'importance de la base industrielle de défense », a déclaré M. Hegseth, cité par Reuters, à l'ouverture des pourparlers avec M. Marles.

Ainsi, en un peu plus de 3 semaines depuis l'entrée en fonction du président Trump le 20 janvier, son administration a continuellement mené de nombreuses activités diplomatiques avec les 3 membres restants du groupe « Quad » (États-Unis - Japon - Australie - Inde) - qui joue un rôle important dans la stratégie américaine dans l'Indo-Pacifique. Le 22 janvier, la conférence des ministres des Affaires étrangères des quatre membres du « Quad » a également eu lieu à Washington DC.

Récemment, le 4 février, les États-Unis ont envoyé deux bombardiers lourds B-1 Lancer en coordination avec trois avions de chasse FA-50 des Philippines pour mener des exercices dans la région de la mer de l’Est. Satoru Nagao (Hudson Institute, USA) a commenté cet exercice : « Cette décision sera une étape symbolique montrant que l'administration Trump choisira une position plus dure envers la Chine. »

Un profond désaccord

Dans un tel contexte, de nombreuses sources ont confirmé que les deux parties se préparaient à un sommet entre le président Donald Trump et le président chinois Xi Jinping cette année.

Dans une analyse envoyée à Thanh Nien , le Dr Ian Bremmer, président d'Eurasia Group (USA) - le leader mondial de la recherche et du conseil en matière de risques politiques -, a déclaré : « Pékin souhaite une relation stable avec les États-Unis, en particulier à l'heure où la Chine est confrontée à de graves difficultés économiques, à des inquiétudes croissantes concernant la stabilité sociale et à une force militaire inefficace. De son côté, le président Trump souhaite également un « grand compromis » qu'il considère comme une victoire sur la Chine. »

« Bien que Xi Jinping et Donald Trump souhaitent tous deux un accord, il est difficile pour les deux parties de parvenir à un compromis viable. Il existe un écart énorme entre ce que souhaite l'administration Trump et ce que Pékin peut offrir », a déclaré le Dr Bremmer.

"La Chine pourrait accepter d'acheter plus de produits agricoles et d'énergie, un meilleur traitement pour les entreprises américaines en Chine, une augmentation des investissements chinois aux États-Unis, un compromis sur TikTok et peut-être même une aide à la promotion d'un cessez-le-feu en Ukraine. Mais Pékin demandera également des concessions en échange, notamment le retrait des sanctions américaines contre la Chine dans le secteur technologique", a expliqué l'expert.

« Mais pour de nombreux membres du cabinet de M. Trump, qui sont très agressifs envers Pékin, la Chine est un concurrent stratégique qu’il faut contenir tant que les États-Unis ont encore l’avantage. Ils ne veulent rien d’autre que des réformes structurelles de l’économie chinoise, un découplage technologique complet et la fin de la modernisation militaire de la Chine. Ce sont des choses que M. Xi Jinping ne négociera pas », prédit le Dr Bremmer.

Il estime donc que le désaccord entre les deux parties ne sera probablement pas résolu de sitôt et que l'augmentation de 10 % des taxes sur les produits chinois décidée par Washington n'est que le premier coup de feu d'une salve à venir.

Le Mexique accueille près de 11 000 migrants expulsés des États-Unis

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a déclaré le 7 février que le pays avait accueilli près de 11 000 migrants expulsés par les États-Unis depuis le 20 janvier, jour de l'entrée en fonction du président américain Donald Trump. Ce chiffre comprend environ 2 500 citoyens non mexicains, a déclaré Sheinbaum. Selon Reuters, plus tôt cette semaine, Mme Sheinbaum a conclu un accord avec M. Trump pour suspendre temporairement son projet d’imposer des droits de douane sur les produits mexicains. En échange, le Mexique déploiera des milliers de policiers à sa frontière nord avec les États-Unis pour réduire davantage le flux de migrants vers les États-Unis.

Tri Do

Source : https://thanhnien.vn/trung-quoc-trong-doi-sach-cua-tong-thong-trump-18525020823262754.htm