La Chine développe une technologie capable de « démasquer » les sous-marins furtifs

Des scientifiques chinois mènent des recherches sur une technologie anti-sous-marine furtive qui devrait remodeler la guerre navale.

Une équipe de scientifiques de l'Université polytechnique du Nord-Ouest (NWPU) en Chine a étudié le principe des champs magnétiques qui apparaissent à cause des vagues lorsqu'un sous-marin se déplace, a rapporté le South China Morning Post le 7 février.

Les recherches portent sur les ondes Kelvin, des ondes en forme de V créées par les sous-marins et autres navires en mouvement. Ces ondes créent un champ magnétique faible mais détectable lorsque les ions de l'eau de mer, perturbés par le mouvement du navire, interagissent avec le champ géomagnétique de la Terre.

Un exemple d'onde Kelvin en forme de V visible à l'œil nu alors qu'un porte-avions américain se déplace

Une recherche publiée dans une revue de l'Université de technologie de Harbin (Chine) en décembre 2024 a fait une observation importante : les ondes Kelvin ne peuvent pas être complètement silencieuses et l'analyse du champ magnétique émis par les ondes est considérée comme un moyen de détecter les navires furtifs, y compris les sous-marins. En effectuant des simulations, l’équipe a quantifié la manière dont les signatures magnétiques changeaient en fonction de la vitesse, de la profondeur et de la taille du sous-marin.

Si elle est appliquée et développée dans l’armée, cette technologie pourrait menacer les capacités furtives des sous-marins avancés, en particulier les sous-marins américains de classe Seawolf.

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Équipé de capteurs avancés, cette classe de sous-marins est silencieuse, rapide et armée d'armes modernes. Les sous-marins de la classe Seawolf peuvent plonger à des profondeurs allant jusqu'à 600 m, dépassant ainsi le niveau de 300 m des sous-marins conventionnels. Le navire utilise des tuiles absorbant le son à l'extérieur et un système de radeau absorbant les chocs à l'intérieur, ce qui le rend pratiquement indétectable par le sonar, même à une vitesse de croisière de 20 nœuds.

Sous-marin américain de classe Seawolf USS Connecticut

Bien qu'il ne soit pas encore possible de prouver que les dernières recherches menées par un groupe de scientifiques en Chine peuvent démasquer les sous-marins américains furtifs, les ondes magnétiques collectées peuvent contribuer à un réseau de technologie anti-sous-marins furtifs, comprenant des réseaux acoustiques, des satellites, des drones et des algorithmes d'intelligence artificielle.

Source : https://thanhnien.vn/trung-quoc-phat-trien-cong-nghe-co-the-lat-mat-tau-ngam-tang-hinh-185250208110225905.htm