L'armée ukrainienne a annoncé son retrait d'Adviivka le 17 février, quelques jours avant le deuxième anniversaire du conflit à grande échelle entre la Russie et l'Ukraine qui a éclaté en février 2022. Cette décision intervient alors que les forces de Kiev sont confrontées à une grave pénurie de munitions, l'aide militaire américaine étant bloquée au parlement du pays depuis des mois.
Bien que le ministère russe de la Défense ait déclaré que des unités ukrainiennes résistaient toujours dans l'usine de coke d'Avdiivka, l'avancée dans la ville était la plus importante de Moscou depuis la prise de contrôle de la ville de Bakhmut en mai de l'année dernière, selon Reuters. Avdiivka et Bakhmut se trouvent toutes deux dans l'oblast de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, et Avdiivka n'est pas loin de la capitale de la province du même nom, contrôlée par les séparatistes pro-russes.
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Les événements d'Avdiivka sont également le signe le plus clair que le cours de la guerre a tourné en faveur de Moscou, après qu'une contre-offensive à grande échelle n'ait pas réussi à percer les défenses russes l'année dernière.
Le Kremlin a déclaré que le président russe Vladimir Poutine avait félicité le 17 février les unités militaires et leurs commandants pour la capture d'Avdiivka. Selon une déclaration publiée sur le site Internet du Kremlin, M. Poutine a reçu un rapport sur la situation à Avdiivka de la part du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Des soldats ukrainiens empilent des sacs de terre pour construire des fortifications non loin d'Avdiivka, le 17 février.
"Le chef de l'Etat a félicité les soldats russes pour ce succès, une victoire importante", indique le communiqué.
Les agences de presse russes ont publié le contenu du télégramme dans lequel M. Poutine a adressé ses remerciements au colonel-général Andrei Mordvitchev, commandant du groupe de troupes russes « Centre » en Ukraine participant à l'effort d'assiégeage d'Adviivka.
Pendant ce temps, le président américain Joe Biden a eu un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 17 février. M. Biden s'est dit « confiant » que le Congrès américain approuverait une nouvelle aide à Kiev, mais a également averti que sans l'aide de Washington, Kiev pourrait perdre davantage de territoire au profit de la Russie.
"J'ai parlé à M. Zelensky cet après-midi pour lui faire savoir que j'étais convaincu que nous obtiendrions cet argent", a déclaré M. Biden aux journalistes après avoir visité une église du Delaware, selon l'AFP.
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Il a déclaré qu'il serait « absurde » et « contraire à l'éthique » pour les législateurs américains de ne pas approuver le financement de la poursuite de l'aide militaire à Kiev, ajoutant : « Je me battrai pour leur fournir les munitions dont ils ont besoin. »
Dans une déclaration faite le jour même de l'appel téléphonique, la Maison Blanche a déclaré que le président Biden avait souligné l'engagement de Washington à continuer de soutenir l'Ukraine et avait réitéré l'urgence d'adopter un projet de loi budgétaire au Congrès américain.
La Maison Blanche a également déclaré que l'Ukraine avait été contrainte de retirer ses troupes d'Avdiivka « en raison de la réduction des approvisionnements et de l'inaction du Congrès américain ». Cette situation a forcé les soldats ukrainiens à disperser leurs munitions et a conduit à « la première victoire significative de la Russie depuis des mois ».
Dans un autre développement, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a déclaré le 17 février qu'il avait discuté des perspectives de paix avec Wang Yi, directeur du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères et ministre chinois des Affaires étrangères, selon Reuters.
« J'ai rencontré mon homologue chinois Wang Yi pour discuter des relations bilatérales, du commerce et de la nécessité de rétablir une paix juste et durable en Ukraine », a écrit Kuleba sur X (anciennement Twitter) à propos de leurs entretiens en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne.
M. Kuleba a déclaré avoir discuté avec M. Wang du projet d'organiser une conférence mondiale sur la paix en Ukraine, que la Suisse avait accepté d'accueillir. Il a déclaré que les deux parties « ont convenu de la nécessité de maintenir les contacts entre l'Ukraine et la Chine à tous les niveaux et de poursuivre le dialogue ».
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