Cette décision intervient alors que les partis commencent à construire une structure politique pour gouverner Gaza après la guerre, faisant pression sur le président Mahmoud Abbas pour qu'il perfectionne l'Autorité palestinienne (AP).
Le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh. Photo : Reuters
La démission de M. Shtayyeh doit encore être acceptée par le président Abbas, qui pourrait lui demander de rester à la tête du pays par intérim jusqu'à ce qu'un remplaçant permanent soit nommé.
Dans un communiqué, M. Shtayyeh, un économiste qui a pris ses fonctions en 2019, a déclaré que la prochaine phase devrait prendre en compte les nouvelles réalités à Gaza, qui a été dévastée par près de cinq mois de combats acharnés.
La prochaine phase « nécessitera de nouveaux arrangements politiques et de gouvernance qui prennent en compte les réalités émergentes dans la bande de Gaza, les pourparlers d’unité nationale et le besoin urgent de consensus entre les Palestiniens », a-t-il déclaré. En outre, il fallait « étendre l’autorité de l’Autorité sur l’ensemble du territoire de Palestine ».
L'Autorité palestinienne, créée il y a 30 ans dans le cadre des accords de paix intérimaires d'Oslo, est censée exercer un contrôle limité sur les zones de Cisjordanie et de Gaza occupées, où l'AP a été saisie par le Hamas en 2007.
Le Fatah, le groupe qui contrôle l'Autorité palestinienne, et le Hamas tentent de s'entendre sur un gouvernement d'unité et se rencontreront à Moscou mercredi prochain. Un haut responsable du Hamas a déclaré que cette décision devait être accompagnée d’un accord plus large sur la gouvernance des Palestiniens.
« La démission de Shtayyeh n’a de sens que si elle intervient dans le contexte d’un consensus national sur les accords pour la prochaine phase », a déclaré le haut dirigeant du Hamas, Sami Abu Zuhri.
Hoang Anh (selon Reuters, AJ, CNN)
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