Une gestion trop prudente étouffera l’innovation.
Je suis d’accord sur la nécessité de promulguer la loi sur l’industrie des technologies numériques. Il s’agit d’un projet de loi important visant à institutionnaliser la résolution n° 57-NQ/TW du Politburo sur le développement scientifique et technologique, l’innovation et la transformation numérique nationale.
Dans le contexte où l'Assemblée nationale est chargée de perfectionner les institutions de ce domaine en 2025, la loi créera une base juridique solide, donnera vie aux politiques du Parti et promouvra l'industrie des technologies numériques pour qu'elle devienne un moteur de la croissance économique du pays.

Le rapport d'examen du Comité de la science, de la technologie et de l'environnement a exposé de manière exhaustive le contenu et les points de vue de l'organisme d'examen sur le projet de loi. Je voudrais néanmoins proposer trois autres points qui nécessitent la plus grande attention pour finaliser le projet de loi avant de le soumettre à l’Assemblée nationale pour approbation.
Premièrement, la résolution 57 exige une innovation dans la réflexion en matière de gestion, en évitant la mentalité du « si vous ne pouvez pas le gérer, interdisez-le », en ouvrant la voie à de nouvelles technologies grâce à un mécanisme pilote contrôlé.
Le projet a progressé dans la réglementation du mécanisme de test (chapitre V), mais le champ d’application des tests est encore trop étroit (article 42), manquant de nombreuses innovations ; Elle énumère également de nombreux actes interdits très généraux (article 12) et impose un certain nombre de conditions commerciales supplémentaires. Cette approche de gestion trop prudente étouffera l’innovation, rendant les entreprises hésitantes à expérimenter de nouvelles technologies au Vietnam.
Je propose d’étendre la portée du sandbox à tous les nouveaux produits et services de technologie numérique qui ne sont pas encore réglementés par la loi ; simplifier les procédures d’approbation des essais ; et supprimer les interdictions et conditions inutiles.
Parallèlement, il est nécessaire de donner au Gouvernement le pouvoir d’autoriser temporairement l’expérimentation de nouvelles technologies et de nouveaux modèles qui n’ont pas été réglementés par la loi (rapport à l’Assemblée nationale ultérieurement) afin de saisir rapidement les opportunités de développement.
Deuxièmement , la résolution 57 considère les données numériques comme une ressource stratégique, exigeant de « faire des données le principal moyen de production » et de développer l’économie des données. Le projet de loi n’a pas clairement démontré cette politique : les principales réglementations portent sur la gestion technique et il n’existe aucun mécanisme de partage et d’exploitation efficace. Par exemple, aucune disposition n’est prévue pour promouvoir l’ouverture des données publiques ou le développement des marchés de données.
Cette approche prudente conduit à des « mines d’or de données » inexploitées, les entreprises manquent de matières premières pour développer l’intelligence artificielle, ce qui réduit leur compétitivité.
Je recommande d’ajouter des réglementations pour promouvoir l’économie des données : le principe de « données ouvertes » et le partage des données entre les agences étatiques et les entreprises ; Formation de centres de données et d'échanges. Dans le même temps, le gouvernement est chargé de réglementer la liste des données ouvertes et le mécanisme visant à garantir la sécurité et la confidentialité lors du partage des données, créant ainsi une motivation pour que l’industrie des données se développe conformément à l’esprit de la résolution 57.
Il faut ajouter des politiques de talents révolutionnaires
Troisièmement, la résolution 57 exige des politiques spéciales pour attirer et utiliser les talents technologiques nationaux et étrangers grâce à des mécanismes révolutionnaires. Le projet de loi a soulevé cette question (article 25) mais il reste général et n’a pas précisé les incitations en suspens.
Par exemple, il n’existe aucune réglementation sur l’exonération ou la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques pour les experts en haute technologie, ni sur la facilitation des procédures de résidence de longue durée pour les experts étrangers. Il existe également un manque de politiques visant à attirer les bons étudiants dans les secteurs technologiques stratégiques. Ces limitations rendent difficile notre capacité à attirer les cerveaux, et les ressources humaines de qualité continuent d’être rares.
Je propose d’ajouter des politiques de talents révolutionnaires : exonérer et réduire l’impôt sur le revenu pour les experts en technologie ; simplification des procédures de séjour pour les experts étrangers ; et accroître le soutien à la formation des talents numériques. Ces solutions institutionnaliseront l’orientation de la résolution 57, créant ainsi des avantages pour le Vietnam dans la compétition pour les ressources humaines de haute qualité.
Je propose que l'Assemblée nationale envisage d'accepter les recommandations et de modifier le projet de loi sur l'industrie des technologies numériques, en veillant à ce que cette loi institutionnalise véritablement et efficacement la résolution 57, crée des percées, favorise la transformation numérique nationale et renforce la compétitivité du pays.
Source : https://daibieunhandan.vn/the-che-thanh-loi-the-canh-tranh-luat-cong-nghiep-cong-nghe-so-cu-the-hoa-day-du-nghi-quyet-57-post408273.html
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