Des scientifiques de premier plan du CERN, la plus grande organisation de recherche nucléaire au monde, ont annoncé le 1er avril les plans détaillés du projet Future Circular Collider (FCC) - un accélérateur de particules dont la taille dépasse de loin tous les travaux scientifiques antérieurs.
Si approuvé, le projet de 14 milliards de francs suisses (environ 16 milliards de dollars) deviendra la « clé d'or » pour aider l'humanité à explorer les profonds mystères de l'univers.
Le projet FCC, d'une circonférence allant jusqu'à 91 km - trois fois plus longue que l'actuel Grand collisionneur de hadrons (LHC), sera construit sous terre, le long de la frontière franco-suisse et s'étendra même sous le lac Léman.
L'accélérateur fonctionnera en deux phases : une première phase au milieu des années 2040 pour réaliser des expériences de haute précision sur des phénomènes physiques connus, avant d'entrer dans une seconde phase en 2070 avec des collisions à haute énergie de protons et d'ions lourds.
Selon M. Giorgio Chiarelli, directeur de recherche à l'Institut national de physique nucléaire d'Italie, ces expériences peuvent ouvrir « la porte vers l'inconnu ».
Il a souligné que l’histoire de la physique a montré que lorsque davantage de données sont disponibles, l’intelligence humaine peut exploiter des informations bien au-delà des attentes initiales.
L’un des principaux objectifs du FCC est d’étudier plus en détail le boson de Higgs, une particule fondamentale qui aide à expliquer comment la matière a acquis une masse après le Big Bang.
En 2013, le CERN a confirmé l’existence du boson de Higgs grâce au LHC, mais d’innombrables questions restent sans réponse sur la nature de cette particule.
La directrice du CERN, Fabiola Gianotti, a affirmé que ce futur accélérateur de particules pourrait devenir « l’outil le plus extraordinaire que l’humanité ait jamais construit » pour étudier les lois fondamentales de la nature de deux manières : en améliorant la compréhension du boson de Higgs et en élargissant le champ d’exploration de la physique des hautes énergies pour trouver de nouveaux principes sur la formation et le développement de l’univers.
Le CERN devrait prendre une décision finale en 2028 quant à la poursuite du projet. En tant qu’organisation internationale composée de 24 États membres (principalement européens, plus Israël), le CERN aura besoin du consensus et des contributions financières de ces pays.
Les États-Unis comptent actuellement le plus grand nombre de scientifiques travaillant au CERN, avec environ 2 000 personnes, bien qu'ils ne soient pas un membre officiel.
Sous l'administration du président Joe Biden, les États-Unis se sont engagés à soutenir la recherche et la coopération dans la construction de la FCC, mais l'avenir de ce soutien reste un point d'interrogation, en particulier dans le contexte de l'administration actuelle du président Donald Trump qui prône la réduction du budget de la recherche.
Source : https://www.vietnamplus.vn/tham-vong-kham-pha-vu-tru-voi-may-gia-toc-hat-lon-nhat-lich-su-post1024269.vnp
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