Événement significatif

SGGP 21/05/2023 05:56

La chaîne de télévision Al Arabiya a rapporté que le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a reçu le président syrien Bachar al-Assad à l'occasion de la participation de M. Assad au sommet de la Ligue arabe (LA) à Djeddah, en Arabie saoudite. Selon les observateurs, la participation de la Syrie au sommet de la Ligue arabe après plus d'une décennie est au centre de l'événement.

Le président syrien Bachar el-Assad. Photo : AFP/VNA

La Ligue arabe a suspendu l'adhésion de la Syrie en 2011 après un conflit qui a duré plus de 10 ans dans le pays. La normalisation avec les États arabes est une victoire diplomatique pour la Syrie. Selon M. Hasni Abidi, expert du monde arabe et directeur du Centre de recherche sur le monde méditerranéen (Cermam), le rétablissement de l'adhésion à la LA a ouvert la voie à la réintégration de la Syrie dans le monde. Plusieurs pays européens ont entamé des négociations avec Damas.

S’associer aux riches États du Golfe suscite également l’espoir que la Syrie puisse résoudre ses problèmes économiques et reconstruire le pays. Jusqu’à présent, la Syrie a eu du mal à accéder au financement international sans une solution politique au conflit parrainée par l’ONU. Pendant ce temps, les sanctions américaines restent un obstacle pour les investisseurs étrangers qui souhaitent investir dans les projets de reconstruction syriens.

L’initiative de normalisation des relations avec Damas est venue de l’Arabie saoudite, qui cherche à affirmer son rôle dans la région, notamment après la réconciliation réussie avec l’Iran sous la médiation de la Chine. Ces dernières années, la Ligue arabe a été divisée par de nombreux problèmes tels que les conflits en Syrie et en Libye ; le blocus du Qatar par certains pays de la région et de nombreux autres désaccords entre les pays membres.

Avec la présence de ses 22 membres à ce sommet, l’Arabie saoudite a démontré son rôle clé de leader dans l’unification des membres de la famille arabe, présentant l’image d’une région pacifique. La réintégration de la Syrie dans la région est également un succès diplomatique pour le prince héritier ben Salmane, une nouvelle étape pour séparer l’Arabie saoudite de l’orbite américaine, tout en rappelant à l’Occident que Riyad n’est pas seulement un pays riche en pétrole, mais aussi un partenaire diplomatique dont toutes les parties doivent se soucier.

Source: https://www.sggp.org.vn/su-kien-nhieu-y-nghia-post690516.html