Le président américain Joe Biden et le président de la Chambre des représentants américaine Kevin McCarthy le 22 mai à la Maison Blanche. (Source : Reuters) |
La Maison Blanche et les négociateurs sont parvenus à un accord de principe pour éviter un défaut de paiement, selon des personnes proches du dossier. Le président Biden et le président de la Chambre des représentants McCarthy ont eu un appel téléphonique de 90 minutes le 27 mai pour discuter de l'accord.
Si l'accord est approuvé par le Congrès, il aiderait les États-Unis à éviter le défaut de paiement avant que le Trésor ne soit à court d'argent pour couvrir ses dépenses le 5 juin.
En vertu de l'accord, les dépenses non liées à la défense resteront globalement inchangées pour l'exercice en cours et l'exercice 2024, ont indiqué les sources. Il n’y a pas de plafond budgétaire au-delà de 2025. Les négociateurs travaillent toujours à finaliser l’accord.
Ce résultat décisif a été obtenu après un sprint dans les négociations avant la date limite pour parvenir à un accord sur le relèvement du plafond de la dette publique en juin prochain. Auparavant, les deux parties avaient adopté des positions fermes sur cette question.
Les républicains ont proposé 130 milliards de dollars de réductions des dépenses, les dépenses de l'année prochaine étant plafonnées aux niveaux de 2022, comme condition pour parvenir à un accord visant à relever le plafond de la dette. Ils soutiennent que le plafond de la dette ne peut être relevé à moins que le gouvernement ne prenne des mesures drastiques pour réduire le déficit budgétaire, comme réduire les dépenses de sécurité sociale et limiter l’accès à Medicaid, un programme de subvention des soins de santé pour les pauvres.
L’administration Biden a résisté à ces mesures, proposant plutôt des plans visant à réduire certaines dépenses et à augmenter les impôts sur les personnes les plus riches et les entreprises qui bénéficient actuellement d’importants allégements fiscaux.
Le 26 mai, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a averti que le département du Trésor estimait qu'il n'aurait plus les ressources nécessaires pour faire face aux obligations du gouvernement si le Congrès ne relevait pas le plafond de la dette publique (actuellement à 31 400 milliards de dollars) avant le 5 juin.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a averti qu'un défaut de paiement des États-Unis serait catastrophique, entraînant une série d'autres risques tels que des millions de chômeurs, des pensions affectées et une récession économique qui ébranlerait les marchés mondiaux...
Source
Comment (0)