Ces derniers temps, la situation en matière de drogue dans la zone frontalière entre le Vietnam et le Laos continue d’être compliquée. La zone frontalière compte des centaines de pistes et d'ouvertures, de nombreux points chauds complexes de trafic de drogue et est une zone où vivent de nombreuses minorités ethniques, sans emploi stable, dépendant du transport de drogue pour vivre.
Après que les autorités vietnamiennes ont lancé une forte répression dans les provinces frontalières du nord-ouest, les crimes liés à la drogue se sont déplacés vers la zone frontalière du centre-nord du Vietnam. Actuellement, les criminels vietnamiens recherchés qui se cachent au Laos sont toujours prêts à s’associer avec des criminels nationaux pour transporter de la drogue au Vietnam.
Les méthodes d'opération des criminels sont très sophistiquées, ils s'appuient souvent sur les relations existantes entre les groupes ethniques, les proches et les frères et sœurs de la famille, en utilisant des moyens et des techniques modernes, Internet, des applications de communication telles que Zalo, Facebook... pour commettre des crimes.
Sur la route, il existe de nombreuses lignes de trafic et de transport de drogue de grande envergure établies avec la collusion de sujets vietnamiens avec des étrangers pour transporter de la drogue du Laos au Vietnam pour la consommation ou pour continuer à la transporter vers d'autres pays.
Lors du transport, les drogues sont dissimulées dans des espaces naturels ou renforcés d'objets et de véhicules tels que des réservoirs d'essence, des coffres, des sièges, des portières, des châssis, des pneus ou des casques, des objets artisanaux en bois, des marchandises, des caissons d'enceintes, des paquets de thé de marque chinoise ou cachées dans la carrosserie... pour éviter le contrôle des autorités.
En 2021, la Police nationale d’enquête sur les délits liés aux drogues a détecté plus de 25 000 cas, arrêté plus de 37 000 personnes et saisi 596 kg d’héroïne ; 2,6 tonnes et 2,4 millions de pilules de drogues synthétiques ; près d'une tonne de marijuana; 67 canons militaires, 7 grenades et de nombreux véhicules et biens connexes.
Selon le lieutenant-général To An Xo, chef de bureau et porte-parole du ministère de la Sécurité publique, afin de continuer à lutter contre les crimes liés à la drogue et d'empêcher la contrebande de drogue à travers la frontière entre le Vietnam et le Laos, les forces antidrogue du ministère de la Sécurité publique, la police des provinces frontalières entre le Vietnam et le Laos et d'autres forces fonctionnelles ont fait des efforts, jour et nuit, pour prévenir, renforcer la lutte et couper les « tentacules de pieuvre » de l'autre côté de la frontière qui tentent d'introduire de la drogue au Vietnam.
Parallèlement à la mise en œuvre de mesures professionnelles, le ministère de la Sécurité publique continue de conseiller le gouvernement pour qu'il ordonne aux unités et aux localités de renforcer la mise en œuvre de mesures préventives pour lutter contre les crimes liés à la drogue, en particulier à la frontière entre le Vietnam et le Laos.
Renforcer la coopération internationale en matière de prévention et de contrôle des crimes liés à la drogue, notamment avec les pays partageant des frontières... en particulier l'échange d'informations sur les sujets, les réseaux ainsi que les gangs et les groupes afin d'établir des projets spéciaux pour les combattre et les éradiquer.
Le ministre de la Sécurité publique, le général To Lam, a souligné à plusieurs reprises que les crimes liés à la drogue sont des « crimes de crimes ». Par conséquent, se concentrer sur la lutte et la répression des crimes liés à la drogue, empêcher l'émergence et la formation de lignes criminelles transnationales de drogue du Laos au Vietnam pour la consommation et le transport vers des pays tiers, profiter du Vietnam pour devenir une zone internationale de transit de drogue est une tâche clé dans le travail de sécurité publique.
En particulier, le ministère vietnamien de la Sécurité publique s’efforce de coopérer et d’améliorer la capacité des forces fonctionnelles dans la mise en œuvre de la construction de quartiers généraux de police pour les villages et les groupes de villages frontaliers à la frontière entre le Vietnam et le Laos.
Depuis août, dans la capitale de Vientiane, en République démocratique populaire lao, le ministre To Lam et le ministre laotien de la Sécurité publique ont signé un document complétant le plan de coopération entre les ministères de la Sécurité publique des deux pays avec de nombreux contenus importants... Il s'agit d'une politique très significative, démontrant l'affection particulière et le partage des joies et des peines entre le ministère vietnamien de la Sécurité publique et le ministère laotien de la Sécurité publique, en particulier dans le contexte où le Vietnam est également confronté à de nombreuses difficultés socio-économiques en raison de l'impact de la pandémie de Covid-19.
Le 12 novembre, le lieutenant-général Nguyen Duy Ngoc, vice-ministre de la Sécurité publique, et des représentants du ministère laotien de la Sécurité publique ont assisté à la cérémonie d'inauguration de la construction du quartier général de la police du village de Na Thon, district de Kham Cot, province de Bolikhamxay, République démocratique populaire lao.
Avec la construction du quartier général de la police des frontières conformément à l'accord entre les ministères de la sécurité publique des deux pays, les deux parties coordonneront mieux leurs efforts pour assurer la sécurité et l'ordre dans les zones frontalières, lutteront efficacement contre tous les types de crimes, en particulier le trafic transnational de drogue et les crimes de transport qui profitent du Laos et du Vietnam pour opérer, contribuant au maintien de la paix dans les deux pays, consolidant et cultivant ainsi davantage la solidarité particulière et l'amitié traditionnelle entre le Vietnam et le Laos. Jusqu'à présent, les forces de police de différentes unités et localités ont commencé la construction de 90 postes de police dans les villages frontaliers et les groupes de hameaux.
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