Sur le marché, les cigarettes électroniques sont présentées comme une alternative « plus sûre » qui fait penser aux utilisateurs qu’elles sont « moins nocives » que les produits du tabac. Cependant, ce n’est pas vrai.
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| En plus des mêmes effets nocifs que les cigarettes classiques, les cigarettes électroniques et les produits à base de tabac chauffé présentent également de nombreux risques potentiels pour la santé et sont à l’origine de maux sociaux, notamment la consommation de drogues et d’autres substances addictives. |
Les cigarettes électroniques (END) sont des appareils qui utilisent une batterie pour chauffer un e-liquide afin de produire un aérosol/fumée que l'utilisateur peut inhaler, contenant un agent aromatisant, dissous dans du propylène glycol ou/et de la glycérine. Au moins 60 composés chimiques ont été trouvés dans le liquide des cigarettes électroniques (également appelé e-liquide) et bien d’autres sont présents dans l’aérosol/la fumée produite par les cigarettes électroniques. Les cigarettes électroniques contiennent de la nicotine, une substance chimique hautement addictive.
Actuellement, les cigarettes électroniques sont commercialisées et annoncées comme une alternative « plus sûre », ce qui amène les utilisateurs à penser qu’elles sont « moins nocives » que les produits du tabac. Cependant, des études en laboratoire ont montré que les cigarettes électroniques produisent les mêmes produits chimiques toxiques que les cigarettes traditionnelles, ainsi que des additifs aromatisants et des métaux lourds. Voici quelques idées fausses sur les cigarettes électroniques.
Les cigarettes électroniques sont un produit qui aide à arrêter de fumer des cigarettes classiques : Faux
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rien ne prouve que les cigarettes électroniques aident les gens à arrêter de fumer des cigarettes conventionnelles. L’OMS ne recommande pas non plus les cigarettes électroniques comme aide au sevrage tabagique.
Les preuves montrent que les cigarettes électroniques non seulement n’aident pas les fumeurs à arrêter de fumer, mais rendent également les non-fumeurs dépendants à la nicotine. Les jeunes qui n’ont jamais fumé de cigarettes classiques mais qui utilisent des cigarettes électroniques sont 2 à 3 fois plus susceptibles de devenir dépendants à la cigarette que ceux qui n’ont jamais utilisé de cigarettes électroniques.
Les cigarettes électroniques sont moins nocives que les cigarettes ordinaires : Faux
Selon l’Organisation mondiale de la santé, aucun produit du tabac n’est sans danger pour la santé. Les cigarettes électroniques, produits à base de tabac chauffé contenant de la nicotine, restent des produits addictifs.
Selon la Classification internationale des maladies, la dépendance à la nicotine est classée sous le code de maladie 6C4A.2, une maladie appartenant à la catégorie des troubles causés par l’utilisation de stimulants ou des comportements addictifs. La nicotine est également une substance toxique, provoquant des maladies cardiovasculaires, respiratoires, digestives...
Dans le rapport de la 6e et 7e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 6 et 7), il a été déclaré que « tous les produits du tabac sont nocifs pour la santé ». La propagande selon laquelle le tabac chauffé contient moins de produits chimiques toxiques que les cigarettes traditionnelles induira les utilisateurs en erreur quant aux effets nocifs du tabac.
Lors de cette conférence, l’OMS a également appelé les pays à éviter de tirer des conclusions infondées sur la sécurité de ces produits et à mettre pleinement en œuvre les mesures de prévention des méfaits du tabac stipulées dans la Convention-cadre au lieu d’utiliser de nouveaux produits du tabac annoncés comme moins nocifs.
Lors de la COP 8, l’organisation a averti que l’autorisation de nouveaux produits du tabac augmenterait rapidement leur consommation, conduisant à une dépendance à la nicotine et à l’usage de cigarettes classiques chez les jeunes. L’OMS appelle les Parties à envisager de donner la priorité aux mesures visant à prévenir l’utilisation de nouveaux produits du tabac, y compris au plus haut niveau, en interdisant leur vente.
Selon le rapport de l’OMS, au moins 34 pays et territoires ont actuellement adopté une politique d’interdiction totale des produits de cigarettes électroniques.
Sept marchés, dont l'Australie, le Chili, Hong Kong (Chine), le Japon, la Malaisie, Taiwan (Chine) et le Venezuela, autorisent la circulation des cigarettes électroniques mais appliquent toujours des réglementations de gestion strictes, telles que l'octroi de licences pharmaceutiques, la réglementation de ce produit en tant que produit de traitement de la dépendance à la nicotine et l'exigence d'une évaluation des licences.
Toutefois, à l’heure actuelle, aucun produit du tabac n’a été autorisé à circuler sur les sept marchés susmentionnés, car aucun produit ne répond aux normes d’autorisation de circulation.
En Australie notamment, la nicotine reste sur la liste des « drogues toxiques » et ne peut être utilisée qu’avec une licence. Dans la région de l’ASEAN, cinq pays ont totalement interdit les cigarettes électroniques : la Thaïlande, Singapour, le Laos, Brunei et le Cambodge.
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