Le Japon est au bord d’une révolution médicale avec des avancées significatives dans l’utilisation des cellules souches pluripotentes induites (iPS), selon Nature.
Avec plus de 110 milliards de yens (760 millions de dollars) d’investissements gouvernementaux, ainsi que des milliards de dollars provenant de donateurs privés et d’entreprises, le pays est leader mondial dans le traitement des cellules souches.
Les récents succès dans le traitement de la maladie de Parkinson ont ouvert de nouvelles perspectives pour la médecine régénérative. L'équipe de recherche dirigée par le Dr Jun Takahashi a traité sept patients en implantant entre 5 et 10 millions de cellules dans le cerveau.
Après deux ans de suivi, les résultats ont montré qu’au moins quatre patients présentaient des améliorations significatives des symptômes tels que les tremblements et la raideur musculaire. En particulier, certains patients peuvent même vivre de manière autonome sans prendre de médicaments réguliers.
Dans le domaine de l’ophtalmologie, le Dr Masayo Takahashi a obtenu des succès remarquables dans le traitement de la dégénérescence maculaire. Un patient de 70 ans traité avec ce traitement a conservé sa vision après 10 ans, démontrant l'efficacité à long terme de cette méthode.
Récemment, l’équipe a amélioré la technique de traitement, en utilisant de fines bandes de cellules et des méthodes chirurgicales moins invasives, rendant le processus de récupération plus rapide et plus sûr pour les patients.
Une autre avancée importante provient des recherches du scientifique Hideyuki Okano de l’Université Keio sur le traitement des lésions de la moelle épinière.
Parmi les quatre patients traités, l’un a pu se lever et s’exercer à se déplacer, tandis qu’un autre a pu bouger certains muscles de ses bras et de ses jambes. Ces résultats, bien que préliminaires, offrent un nouvel espoir aux patients paralysés par des lésions de la moelle épinière.
Pour répondre à la demande croissante de traitement, le Japon investit massivement dans les infrastructures de production de cellules souches. Sumitomo Pharma a construit la première usine de production de cellules iPS au monde à Osaka.
Parallèlement, l'équipe du Dr Masayo Takahashi a développé un robot autonome capable de produire suffisamment de cellules pour plus de 800 traitements en 4 mois, marquant une étape importante dans l'automatisation et l'amélioration de l'efficacité de la production.
Cependant, l’industrie est toujours confrontée à de nombreux défis. Le coût élevé du traitement, qui peut atteindre 10 millions de yens (1,8 milliard de VND) par cas, rend l’accès au traitement difficile pour de nombreux patients.
Les chercheurs doivent également vérifier en permanence que les cellules ne se développent pas en cellules cancéreuses. Bien que le Japon dispose d’un processus d’approbation accéléré pour la médecine régénérative, les chercheurs doivent encore démontrer l’efficacité à long terme des traitements.
Pour résoudre le problème des coûts, le projet myiPS à Osaka s’efforce de réduire le coût de la production de cellules autologues à 1 million de yens par patient. Avec un système de 48 machines de culture cellulaire modernes et des projets d'extension à 150 machines supplémentaires, ce projet promet de rendre le traitement par cellules souches plus populaire et accessible à l'avenir.
Grâce à ces avancées remarquables, le Japon est à l’avant-garde de la transformation de la thérapie par cellules souches du concept à la réalité, ouvrant ainsi un nouvel espoir à des millions de patients à travers le monde.
La combinaison de la recherche scientifique de pointe, de l’investissement technologique et de la détermination des scientifiques transforme progressivement ce qui semble impossible en possible, marquant une nouvelle ère dans la médecine régénérative.
À la clinique universitaire Fujita Haneda, qui devrait être le premier établissement à proposer ces thérapies avancées, l'ophtalmologue Yoko Ozawa travaille avec le Dr Takahashi pour identifier les patients potentiels. Elle estime que les énormes investissements dans les cellules iPS seront rentables.
Bien que les patients puissent initialement hésiter à recourir à ce traitement, elle estime qu'« après quelques traitements réussis, davantage de personnes viendront le rechercher ».
Source : https://www.vietnamplus.vn/nhat-ban-thanh-cong-voi-canh-bac-te-bao-goc-post1033251.vnp
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