De nombreux cimetières sont situés dans des zones résidentielles densément peuplées, en plein cœur de Hanoi.
Dans la ruelle 420 Hoang Hoa Tham (district de Tay Ho), il y a un ancien tombeau situé en face de la maison d'un habitant. Selon de nombreuses personnes, il s'agit d'un tombeau de la famille Yen Ninh, du Fujian, en Chine, qui existe depuis longtemps. Auparavant, le tombeau était situé au sol avec un cadre complet, mais au fil du temps, de plus en plus de maisons ont été construites, les familles ont rivalisé pour surélever la chaussée et surélever les maisons, ce qui a fait que le tombeau n'avait que la moitié de la pierre tombale dépassant du sol.
Un cimetière plus grand avec près de 200 tombes est situé au fond de la ruelle 68/123 de la rue Cau Giay (quartier de Quan Hoa, district de Cau Giay). Ce cimetière est situé au milieu d'un quartier résidentiel densément peuplé, avec des tombes à proximité de maisons qui existent ici depuis des décennies.
De nombreux cimetières ne disposent pas de murs d'enceinte et les tombes ne sont pas soigneusement planifiées mais sont situées juste à côté de la route, bloquant les passages des gens.
Non loin de là, également dans le district de Cau Giay, au fond de la ruelle 445 de la rue Nguyen Khang, se trouve un cimetière encore plus grand, couvrant des centaines de mètres carrés avec de nombreuses tombes grandes et petites.
Les gens doivent couvrir et peindre en noir les fenêtres des maisons à côté du cimetière pour éviter de voir cette scène sombre tous les jours.
Ayant vécu si longtemps à côté des tombes, beaucoup de gens n'ont plus peur. Ils profitent des petits espaces dans les tombes pour faire sécher leurs vêtements.
Dans la rue Giap Nhi (district de Hoang Mai), au numéro 88, il y a aussi de nombreuses tombes juste devant les maisons. Tous les quelques pas, vous verrez une tombe à côté, devant ou derrière, ou même dans la cour de la maison.
Cependant, la vie quotidienne, les affaires et le commerce des habitants d'ici se déroulent toujours normalement.
Interrogés, la plupart des gens ont répondu qu'ils y étaient tellement habitués qu'ils n'avaient plus peur. Ils brûlaient même régulièrement de l'encens et nettoyaient ces tombes, les considérant comme celles de leurs proches.
Les personnes ayant une longue expérience ici disent que les tombes existent depuis des centaines d'années et que les proches des tombes sont pour la plupart également originaires de cette région.
Mme Le Thi Huyen, qui vit et tient un salon de thé ici, a déclaré : « Autrefois, il n'y avait que quelques petits monticules de terre autour de cette zone. Personne ne disait que c'était une tombe, donc ils ne savaient pas que c'était une tombe. Ils y étendaient même des nattes pour nourrir leurs enfants pendant la chaleur de l'après-midi. Mais plus tard, les gens se sont mis à rivaliser pour reconstruire les tombes afin de les rendre plus grandes, plus belles et plus spacieuses. Les gens ont commencé à avoir des pensées superstitieuses et à avoir peur en voyant l'immense cimetière. Cependant, maintenant, tout le monde s'y est habitué, car ils se rendent compte que c'est un endroit où il fait bon vivre et qu'il n'est pas facile de déménager ailleurs. »
Les habitants de la rue Giap Nhi brûlent souvent de l'encens et nettoient les tombes autour de leurs maisons le 15 et le 1er du mois lunaire pour exprimer leur respect au défunt, et aussi pour prier pour une vie paisible sans être dérangé par « les morts ».
Gros plan du cimetière avec des centaines de tombes, situé juste à côté du quartier résidentiel de la rue De Quai (quartier de Tay Ho).
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