Des projets solaires, éoliens et d’hydrogène à grande échelle transforment le désert du Taklimakan d’une zone morte en une source d’énergie propre pour le Xinjiang.
Panneaux solaires dans une centrale électrique du district de Lac Pho. Photo : Xinhua
Grâce à diverses approches respectueuses de l'environnement, le Taklimakan, autrefois connu sous le nom de « mer Morte », le plus grand désert de Chine et le deuxième plus grand désert de sable mouvant au monde, est devenu une base clé pour le développement d'énergies propres dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays. Ces dernières années, de nombreuses centrales solaires ont été construites à côté de plantations de plantes telles que des rosiers et des cistanches, en bordure du désert géant. Cette transformation fait de Taklimakan un centre de développement durable, a rapporté CGTN le 18 juin.
Tian Juxiong, directeur d'une centrale électrique du comté de Luopu, préfecture de Hotan, vérifie régulièrement le système de production d'énergie solaire et surveille le fonctionnement quotidien de l'équipement via un écran de contrôle. Selon Tian, la partie sud du désert du Taklimakan bénéficie de faibles précipitations et d'un ensoleillement abondant, fournissant 1 600 heures de production d'électricité par an.
Exploitée par Power Investment Company, la centrale a une capacité installée totale de 200 mégawatts (MW), produisant 360 millions de kWh d'électricité par an. La centrale peut répondre aux besoins en électricité résidentielle de 25,9 millions d'habitants du Xinjiang pendant environ 10 jours. Chaque année, la centrale économise 110 000 tonnes de charbon standard, réduisant ainsi 330 000 tonnes de dioxyde de carbone et 1 300 tonnes de dioxyde d’azote. Le projet est également équipé d’un système de stockage d’énergie d’une capacité de 80 000 kWh. En cas de pluie, lorsque la centrale ne peut pas produire d’électricité, le système de stockage agit comme une banque d’alimentation, fournissant de l’énergie pendant environ deux heures.
Selon Yu Zhongping, chercheur à la branche du Xinjiang du réseau électrique national, la plupart des centrales solaires et éoliennes du sud de la région autonome sont équipées de systèmes de stockage pour assurer un approvisionnement stable en énergie renouvelable.
Dans la ville de Khoxa, à l'extrémité nord-ouest du désert du Taklimakan, un projet d'hydrogène vert est sur le point de démarrer ses opérations avec une capacité de production de 20 000 tonnes une fois terminé. L'énergie solaire remplacera les combustibles fossiles dans la production d'hydrogène, selon Cao Jie, directeur général adjoint de Sinopec Tahe Chemical and Refining Company.
Selon la Commission nationale du développement et de la réforme, la Chine souhaite promouvoir la construction de centrales solaires et éoliennes à grande échelle dans les zones désertiques, développer les infrastructures hydroélectriques et explorer et utiliser la biomasse, l'énergie thermique et l'énergie océanique dans son plan quinquennal (2021-2025).
D'ici mai 2023, la capacité totale installée d'énergie renouvelable dans le sud du Xinjiang dépassera 8 400 MW, et de nouvelles installations de production d'électricité d'une capacité supplémentaire de 8 259 MW sont en construction, selon Ding Biwei, responsable du raccordement de nouvelles énergies au réseau dans la branche du Xinjiang. À mesure que le réseau électrique est progressivement connecté autour du bassin du Tarim, l’électricité produite à partir de sources d’énergie propres alimentera non seulement le Xinjiang mais contribuera également à l’objectif de zéro émission de carbone.
An Khang (selon CGTN )
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