Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré le 16 juin que sa prochaine visite en Chine visait à ouvrir de meilleures communications « en corrigeant les perceptions erronées et en évitant les erreurs de calcul », selon l'AFP.
« Une concurrence intense exige une diplomatie soutenue pour garantir que la concurrence ne mène pas à la confrontation ou au conflit. C'est ce que le monde attend des États-Unis et de la Chine », a souligné M. Blinken lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre singapourienne des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan à Washington DC.
Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken s'exprime lors d'une réunion avec le ministre singapourien des Affaires étrangères Vivian Balakrishnan à Washington DC le 16 juin.
M. Blinken se rendra à Pékin du 18 au 19 juin, devenant ainsi le premier secrétaire d'Etat américain à se rendre en Chine depuis près de cinq ans, selon l'AFP. Blinken avait déjà annulé une visite prévue à Pékin en février après que Washington eut annoncé avoir détecté puis abattu un ballon chinois soupçonné de transporter du matériel d'espionnage survolant les États-Unis.
M. Blinken a souligné que le premier objectif du voyage en Chine est « d'établir une communication ouverte afin que les deux pays puissent gérer leur relation de manière responsable ».
M. Blinken a déclaré que le but de la visite était également de souligner les intérêts et les valeurs américaines et d'explorer les domaines possibles de coopération, notamment la stabilité économique mondiale, la lutte contre le trafic de drogue, les questions climatiques et de santé.
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Le secrétaire d’État Blinken a ajouté qu’il soulèverait la question des citoyens américains détenus en Chine. La Chine a arrêté plusieurs citoyens américains pour diverses accusations, dont Kai Li, un homme d'affaires accusé d'espionnage en 2016.
Lors de la conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères Balakrishnan a également déclaré que la région asiatique accordait une attention particulière aux relations entre les États-Unis et la Chine, les qualifiant de « défi du siècle ». « C’est un moment très important et crucial, pas seulement pour les États-Unis et la Chine. Le reste du monde va suivre. Nous espérons donc et croyons que vous serez en mesure de gérer les différences », a souligné M. Balakrishnan.
La prochaine visite du secrétaire d'Etat Blinken à Pékin intervient dans un contexte de relations particulièrement tendues entre les deux pays, autour de la question de Taiwan, des ambitions de la Chine d'étendre son influence politique et sécuritaire à l'échelle mondiale, ainsi que des relations économiques, selon l'AFP.
Le 16 juin à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin a déclaré que les États-Unis devaient coopérer avec la Chine pour améliorer leurs relations, selon Xinhua. « Les États-Unis considèrent la Chine comme leur « principal rival » et leur « plus grand défi géopolitique ». Il s’agit d’une erreur de jugement stratégique majeure », a déclaré M. Uong lors d’une conférence de presse.
M. Wang a également souligné que la concurrence n’est pas un jeu à somme nulle et que les exigences américaines ne devraient pas priver la Chine de ses droits légitimes au développement. "Il ne s'agit pas d'une 'compétition responsable', mais d'intimidation irresponsable. Cela ne fera que pousser les deux pays vers la confrontation et créer un monde divisé", a déclaré M. Uong, selon l'AFP.
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