Le secrétaire d’État Blinken a rencontré le président Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie. La Cisjordanie (la zone à l’ouest du Jourdain), ainsi que la bande de Gaza et Jérusalem-Est, sont des zones habitées par des Palestiniens et considérées comme des territoires appartenant à leur « futur État ».
Cette rencontre non annoncée s'inscrit dans le cadre de la dernière initiative diplomatique de M. Blinken au Moyen-Orient. C'est la deuxième fois que le chef de la diplomatie américaine, allié clé d'Israël, se rend dans la région depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël le 7 octobre. M. Blinken s’est rendu en Israël et en Jordanie au cours des deux derniers jours et devrait avoir des réunions en Turquie le 6 novembre.
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Selon Reuters, MM. Blinken et Abbas ont discuté pendant environ une heure, mais n'ont pas parlé aux médias.
Selon le porte-parole de M. Abbas, le dirigeant a souligné à M. Blinken l'urgence d'un cessez-le-feu immédiat ainsi que l'acheminement de fournitures de secours à Gaza.
Le secrétaire d'État Blinken (à gauche) rencontre le président Abbas dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 5 novembre.
Dans un communiqué publié par le département d’État américain, M. Blinken a déclaré que Washington s’était engagé à acheminer des fournitures de secours à Gaza et à y rétablir les services essentiels. M. Blinken « a également exprimé l’engagement des États-Unis à œuvrer à la réalisation des aspirations légitimes du peuple palestinien dans la création d’un État palestinien ».
Selon M. Blinken, une « Autorité palestinienne efficace et revitalisée » serait la force la plus apte à gérer Gaza à long terme. Mais le secrétaire d’État américain a également déclaré que d’autres pays et agences internationales joueraient probablement un rôle dans la sécurité et la gouvernance à Gaza à court terme.
Selon le communiqué, M. Blinken a déclaré à M. Abbas que les Palestiniens de Gaza « ne peuvent pas être évacués de force » et les deux hommes ont discuté de « la nécessité de prévenir la violence extrémiste contre les Palestiniens » en Cisjordanie.
Le secrétaire d'État américain rejette la demande de cessez-le-feu à Gaza des dirigeants arabes
Israël a appelé à plusieurs reprises les civils palestiniens du nord de Gaza à se déplacer vers le sud du territoire dans un contexte d'intensification des combats, suscitant des inquiétudes quant à une crise humanitaire. Israël a également rejeté les appels des États-Unis à un cessez-le-feu partiel, bien que Washington ait déclaré que cela était nécessaire pour permettre à l'aide d'entrer à Gaza et à la population de s'échapper en toute sécurité.
Dans un autre développement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sanctionné le 5 novembre le ministre du Patrimoine Amihay Eliyahu, qui semblait exprimer son soutien à l'idée qu'Israël lance une attaque nucléaire sur Gaza. Le bureau de M. Netanyahu a déclaré que M. Eliyahu, membre d'un parti d'extrême droite au sein du gouvernement de coalition, avait été suspendu de sa présence aux réunions du cabinet « jusqu'à nouvel ordre », selon Reuters.
Auparavant, M. Eliyahu avait participé à une interview radiophonique. Interrogé sur l'option d'utiliser des armes nucléaires à Gaza, il a répondu : « C'est une solution. » Ses propos ont attiré l’attention des médias arabes et ont suscité la controverse dans les principaux médias israéliens.
Ni M. Eliyahu ni le chef de son parti ne faisaient partie de l’équipe qui dirigeait la guerre israélienne à Gaza. Ils n'ont pas non plus connaissance des capacités nucléaires d'Israël - que le pays ne reconnaît pas publiquement - ni l'autorité pour les activer, selon Reuters.
Des responsables américains et arabes se rencontrent alors que les victimes augmentent à Gaza pendant la campagne israélienne
"Les déclarations de M. Eliyahu ne sont pas fondées sur la réalité. Israël et l'armée israélienne agissent conformément aux normes les plus strictes du droit international pour éviter de nuire à des personnes innocentes. Nous continuerons à agir ainsi jusqu'à ce que la victoire soit obtenue", a déclaré le bureau de Netanyahu dans un communiqué.
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