Les soldats du régiment 36 ont eu l'initiative d'utiliser de la paille pour tisser un « arc » en guise de bouclier, les aidant à s'approcher de la forteresse plus en sécurité contre les tirs directs. Les blocs de paille tressée de 2 m de long et de 1,5 m de diamètre absorbaient toutes les balles directes, assurant ainsi la sécurité de ceux qui creusaient le champ de bataille derrière eux.
Le matin du 17 avril, la position du 36e Régiment se forme en trois points pour s'approcher de la clôture du bastion 206, que l'ennemi appelle Huguette 1, près de l'aéroport principal. Il s'agit d'une base très importante au nord-ouest de l'aéroport. Si nous capturons cette place forte, nos tranchées couperont la partie supérieure de l'aéroport, le champ de parachutisme de l'ennemi sera de plus en plus rétréci et éventuellement éliminé. L'ennemi résista donc avec une grande acharnement.
L'arc pare-balles est reproduit de manière vivante au Musée historique de la victoire de Dien Bien Phu. Photo : Journal Hoa Binh
À la base 206, nos méthodes de creusement et d'attaque n'étaient pas efficaces car les emplacements des canons ennemis étaient construits de manière très solide. Les soldats du régiment 36 ont eu l'initiative d'utiliser de la paille pour tresser un « arc » en guise de bouclier, ramenant la tranchée de loin pour se rapprocher de la place forte. Les blocs de paille tressée de 2 m de long et de 1,5 m de diamètre absorbaient toutes les balles directes, assurant ainsi la sécurité de ceux qui creusaient le champ de bataille derrière eux.
Pendant ce temps, dans la nuit du 17 avril, les tranchées du régiment 141 ont pénétré dans la clôture la plus intérieure de la base 105, et de nombreuses sections de la clôture ont été mises à nu. Le creusement de tranchées de siège a créé les conditions permettant à nos troupes d’attaquer et de détruire les forteresses ennemies.
Les 15, 16 et 17 avril, Bigeard mobilise trois bataillons parachutistes, le 1er, le 2e et le 6e, pour lancer une opération de relève et de ravitaillement de la base 105. Les légionnaires de cette base manquent non seulement de munitions, mais aussi d'eau potable. Le premier jour de leur arrivée à la base 105, les troupes de secours se sont approchées de la tranchée nouvellement apparue à l'aéroport et ont mis quatre heures à la traverser. Les deuxième et troisième jours, l'ennemi se retrouve face à un champ de bataille complet avec des couches de tranchées et d'emplacements de canons. De plus, l'épave d'un avion gisait encore sur la piste, devenant une fortification flottante qui aidait notre armée à placer des canons pour éliminer les légionnaires impatients qui étaient déterminés à charger en avant.
L'opération de ravitaillement du bastion 105 a entraîné pour Langlais des pertes en forces de combat plus importantes que les contre-attaques pour reprendre la colline C1. A la fin du troisième jour, De Castries ordonna au commandant Bizard de la base 105 de retirer ses troupes de là dans la nuit du 18 avril. Bigeard - Commandant adjoint de la zone centrale rassembla une force composée principalement de parachutistes et de légionnaires ainsi que de deux chars pour dégager la voie aux soldats en retraite de la base 105. Mais cette armée perdit sa force de combat devant nos tranchées. Après moins d'une demi-heure de combats, Bigeard a dû ordonner au commandant de la base 105 : « Vous pouvez laisser tous les blessés derrière vous, ouvrir une voie pour fuir vers Muong Thanh ou vous rendre. »
A ce moment-là, les tranchées du 165e régiment provenant de quatre directions pénètrent à l'intérieur de la clôture de barbelés du bastion 105. 15 emplacements de canons en première ligne ont été détruits par nos tirs d'artillerie. De nombreuses haies ont été coupées à blanc. Les soldats ennemis n’avaient ni nourriture ni eau, et s’ils sortaient la tête, ils étaient abattus par nos tireurs d’élite.
THANH VINH/qdnd.vn
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