Dans une interview accordée à CBS News, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rejeté les récents commentaires du secrétaire d'État américain Antony Blinken sur la « réticence de Moscou à s'engager dans des négociations de bonne foi » concernant le conflit actuel avec l'Ukraine.
M. Lavrov a déclaré que la Russie était toujours prête à discuter « toute proposition sérieuse » visant à résoudre la situation sur le terrain et les causes du conflit. Moscou est prêt à proposer un accord qui « garantit les intérêts nationaux légitimes de la Russie et du peuple ukrainien », a-t-il ajouté.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. (Photo : Spoutnik)
M. Lavrov a souligné que la Russie est prête à écouter les avis sur l’établissement de la « justice » dans les relations entre Moscou et Kiev. Il a toutefois souligné que cela nécessiterait que l’Occident mette fin à sa politique actuelle envers l’Ukraine.
Le chef de la diplomatie russe a déclaré que Moscou exprimait depuis longtemps ses inquiétudes quant à l'expansion de l'OTAN. « L'objectif de la Russie est simple : nous avertissons publiquement depuis 2008 que l'expansion de l'OTAN va à l'encontre de tous les engagements », a-t-il déclaré.
Lors du sommet de 2008 à Bucarest, en Roumanie, les dirigeants de l’OTAN ont promis d’admettre l’Ukraine au sein de l’alliance militaire. Cette décision a suscité une vive réaction de la part de Moscou, qui considère l'expansion de l'alliance vers les frontières de la Russie comme une menace existentielle.
En décembre 2021, quelques semaines avant le lancement de son opération militaire en Ukraine, Moscou a soumis un projet de garantie de sécurité aux États-Unis et à l’OTAN, exigeant que l’Occident s’engage à ne pas permettre à Kiev de rejoindre le bloc. L’accord n’a toutefois pas reçu le soutien de l’Occident.
Des responsables de Moscou et de Kiev affirment que les deux parties étaient proches d'un accord de paix dès le début du conflit. Dans ce document, la Russie demande à l’Ukraine de s’engager à maintenir sa neutralité et de renoncer à son ambition de rejoindre l’OTAN. Selon plusieurs rapports, les négociations auraient alors été au point mort et n’ont pas encore repris.
Kong Anh (Source : russian.rt.com)
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