Le 28 août, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions visant les colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, tout en appelant Israël à assumer une plus grande responsabilité dans la violence dans la région.
Colons israéliens en Cisjordanie. (Source : AP) |
Les sanctions visent l'organisation Hashomer Yosh, qui soutient le camp de colons illégaux de Meitarim, dans le sud d'Hébron, en Cisjordanie. Début 2024, le groupe a clôturé le village, forçant 250 Palestiniens à fuir.
Les sanctions visent également Yitzhak Levi Filant, le chef d’un groupe de colons armés qui attaque les Palestiniens.
Selon l'agence de presse AFP , le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a déclaré : « La violence des colons extrémistes en Cisjordanie provoque des souffrances, menace la sécurité d'Israël et compromet les perspectives de paix régionale. »
Il a souligné qu’Israël doit demander des comptes à ceux qui commettent des violences contre les civils palestiniens.
Depuis que le conflit entre Israël et le Hamas a éclaté le 7 octobre 2023, la violence s'est intensifiée en Cisjordanie, faisant au moins 640 morts palestiniens aux mains des troupes ou des colons israéliens.
Les États-Unis ont exprimé à plusieurs reprises au Premier ministre Netanyahou leurs inquiétudes concernant la violence des colons et l’expansion des colonies illégales.
Les sanctions ont été annoncées le jour même où Israël a lancé une offensive à grande échelle en Cisjordanie ciblant les villes de Jénine, Tubas et Tulkarem, ainsi que les camps de réfugiés de la région, endommageant les infrastructures et imposant un siège aux trois villes.
La Ligue arabe et l'Egypte ont également émis des critiques à l'égard de cette attaque. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a déclaré que les attaques israéliennes constituaient une « grave escalade » et menaçaient l’ensemble du Moyen-Orient.
Il considère la destruction des infrastructures, le siège des hôpitaux et d’autres actions d’Israël comme des tentatives de soumettre le peuple palestinien et de saper les accords existants.
M. Aboul-Gheit a également critiqué les États-Unis pour ne pas avoir exercé suffisamment de pression sur Israël, entravant ainsi les efforts visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu. Il a appelé Washington à adopter une position claire et à intervenir pour mettre fin aux actions militaires de plus en plus intenses d'Israël.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également publié une déclaration condamnant fermement les attaques susmentionnées d'Israël, l'accusant de violer systématiquement le droit international.
L'Egypte considère cette démarche comme une continuation de la politique israélienne visant à escalader et à étendre le conflit dans les territoires palestiniens.
En outre, le Caire a appelé la communauté internationale à adopter une position unifiée pour protéger les Palestiniens et a exigé la fin des attaques contre les civils. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également mis en garde contre les risques graves liés à la campagne actuelle.
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