Les États-Unis commencent le transfert du pouvoir, le Hezbollah attaque une base navale israélienne et le gouvernement de coalition allemand s'effondre

L'insomnie interne de l'OTAN après l'élection de M. Trump à la présidence des Etats-Unis, la visite du ministre japonais de la Défense sur un navire de guerre sud-coréen, la prédiction chinoise d'une militarisation accrue de la mer de Chine méridionale par les Etats-Unis, l'intention de l'équipe du président élu Donald Trump de mettre fin au conflit en Ukraine... sont quelques-uns des événements internationaux marquants des dernières 24 heures.

Le président élu Donald Trump monte sur scène avec sa femme Melania, son fils Eric et sa belle-fille Lara au Palm Beach County Convention Center, à West Palm Beach, en Floride, le 5 novembre. (Source : Reuters)

Le journal World & Vietnam met en lumière certains des faits marquants de l'actualité internationale de la journée.

Asie-Pacifique

*La Chine appelle à des relations stables avec les États-Unis : Le 7 novembre, le président chinois Xi Jinping a envoyé un message de félicitations au président élu américain Donald Trump, appelant à construire des relations bilatérales « stables, saines et durables ».

La télévision d'Etat chinoise (CCTV) a cité M. Xi Jinping soulignant que l'histoire montre que les deux pays bénéficient de la coopération et souffrent de la confrontation. Il a exprimé l’espoir que les deux parties renforceront le dialogue, géreront les différences et élargiront la coopération mutuellement bénéfique.

Dans son premier message depuis la réélection de M. Trump à la présidence, le dirigeant chinois a appelé les deux pays à maintenir le principe de respect mutuel et de coexistence pacifique pour les intérêts communs des deux pays et de la communauté internationale.

Xi Jinping a souligné : « Une relation sino-américaine stable, saine et durable est dans l'intérêt commun des deux pays et conforme aux attentes de la communauté internationale. » (AFP)

*Le nouveau président indonésien visite la Chine : Un peu plus de deux semaines après sa prise de fonction, le président indonésien Prabowo Subianto effectuera son premier voyage à l'étranger en Chine du 8 au 10 novembre, à l'invitation du président Xi Jinping.

Selon un communiqué du ministère indonésien des Affaires étrangères, lors de cette visite d'État, le président Prabowo devrait rencontrer le président Xi Jinping et d'autres hauts responsables chinois. Le ministère indonésien des Affaires étrangères a souligné l'importance particulière de la visite dans la promotion du partenariat stratégique global entre les deux pays dans de nombreux domaines. (Reuters)

*Le Premier ministre cambodgien rencontre le dirigeant du Myanmar : L'Agence de presse cambodgienne (AKP) a rapporté qu'en marge d'une série de conférences qui se déroulent dans la ville de Kunming, province du Yunnan, en Chine, du 6 au 7 novembre, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a eu une réunion bilatérale avec le président du Conseil administratif de l'État du Myanmar - le général Min Aung Hlaing le 6 novembre.

Lors de la réunion, le général Min Aung Hlaing a informé le Premier ministre cambodgien de la situation politique générale ainsi que des préparatifs des prochaines élections générales au Myanmar. En réponse, le Premier ministre Hun Manet a remercié le dirigeant du Myanmar pour les informations mises à jour et a espéré que la crise au Myanmar serait résolue pacifiquement dans un avenir proche. En outre, M. Hun Manet a souligné l’importance d’un dialogue global et de la mise en œuvre du consensus en 5 points de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). (Strait Times)

*Les Philippines confiantes dans leur alliance avec les États-Unis : l'ambassadeur des Philippines aux États-Unis, José Manuel Romualdez, a déclaré le 7 novembre que les Philippines s'attendaient à ce que la politique américaine dans la région indo-pacifique et le soutien à leur allié par traité au milieu des tensions en mer de Chine méridionale restent stables sous Donald Trump, portés par la détermination bipartite à Washington.

L'ambassadeur Romualdez s'est dit confiant que l'engagement des Philippines avec les États-Unis, y compris les exercices maritimes conjoints qui ont commencé l'année dernière, se poursuivrait sous la direction de M. Trump. (Reuters)

*Première visite du ministre japonais de la Défense sur un navire de guerre sud-coréen : Dans un geste démontrant l'amélioration croissante des relations entre les deux pays, le ministre japonais de la Défense, le général Nakatani, a effectué le 7 novembre une visite historique sur un navire de guerre sud-coréen amarré au Japon.

S'exprimant lors de la cérémonie d'accueil, faisant référence aux essais successifs de missiles de la Corée du Nord, M. Nakatani a souligné : « La coopération entre le Japon et la Corée est plus importante que jamais. »

Les relations entre Tokyo et Séoul se sont détériorées après qu'un navire de guerre sud-coréen aurait verrouillé son radar de contrôle de tir sur un avion de patrouille japonais en 2018. Les relations bilatérales se sont progressivement rétablies depuis que Yoon Suk Yeol a pris ses fonctions de président de la Corée du Sud en mai 2022. (Kyodo)

*La Chine prédit que les États-Unis augmenteront la militarisation de la mer de l'Est : Selon les experts chinois, malgré le changement de direction à la Maison Blanche, la militarisation de la mer de l'Est menée par les États-Unis devrait augmenter, mais la situation stratégique régionale reste stable.

Selon un rapport de l'Initiative d'enquête sur la situation stratégique en mer de Chine méridionale (SCSPI), l'armée américaine effectue environ 8 000 vols militaires dans la région chaque année.

Le professeur Hu Ba, directeur du SCSPI, a déclaré que les États-Unis et la Chine souhaitaient tous deux éviter un conflit direct. Quant aux Philippines, les experts affirment que le pays pourrait poursuivre son approche « de faible intensité » envers la Chine et profiter de la concurrence entre les États-Unis et la Chine pour faire avancer ses revendications territoriales. (CGTN)

Europe

*Le nombre de migrants illégaux arrivant en Italie a fortement diminué : le 6 novembre, le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, a annoncé que du début de l'année au 4 novembre, 55 892 migrants illégaux étaient arrivés sur les côtes italiennes, soit une baisse de 62 % par rapport à la même période en 2023 et de 36 % par rapport à 2022.

Le ministre Piantedosi a également déclaré que 4 514 migrants ont été rapatriés jusqu'à présent cette année, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2023 et de 34 % par rapport à 2022, ajoutant que le gouvernement entend « augmenter encore le nombre de rapatriements effectifs ». Parallèlement, les forces de police ont également arrêté plus de 450 trafiquants de migrants au cours des deux dernières années.

Le même jour, le ministre Piantedosi a déclaré que le règlement de l'UE sur la procédure d'asile a fixé comme objectif à l'Italie de créer plus de 8 000 points d'ici 2026 pour accueillir les migrants en tant qu'État frontalier, faisant référence aux nouveaux centres gérés par l'Italie en Albanie. (AFP)

*Les troubles internes de l'OTAN après l'élection de M. Trump à la présidence des États-Unis : Le magazine Foreign Policy (FP) cite des sources au sein de l'OTAN affirmant que cette alliance militaire est de plus en plus préoccupée par la situation actuelle en Ukraine, alors que la position de Kiev dans le conflit s'affaiblit.

L'aveu que les Forces armées ukrainiennes (VSU) sont en grave difficulté suite à la victoire de Donald Trump aux élections américaines suscite de nouvelles inquiétudes au sein de l'alliance.

Selon certaines sources, l'arrivée au pouvoir de M. Trump, qui a déclaré à plusieurs reprises la nécessité de revoir le soutien américain à l'Ukraine, accroît l'insécurité des alliés occidentaux quant au soutien futur à Kiev.

L'OTAN craint que l'élection de M. Trump puisse avoir un impact significatif sur la stratégie de l'alliance et compromettre la politique de longue date de l'OTAN consistant à soutenir le conflit actuel. (FP)

*Des soldats nord-coréens participent pour la première fois au combat dans la province russe de Koursk : Selon Reuters, des soldats nord-coréens ont participé pour la première fois au combat dans la province russe de Koursk.

Un responsable américain anonyme a déclaré que des soldats nord-coréens se sont affrontés avec leurs adversaires le 4 novembre. Il s'agit du premier cas enregistré de forces nord-coréennes participant à des opérations de combat en Russie.

Les représentants officiels n'ont pas divulgué d'informations sur les victimes militaires nord-coréennes et ont refusé de commenter davantage les détails de l'incident. Aucune information sur le niveau de participation et le cadre de coopération des forces nord-coréennes n’a été divulguée. Cette information n'a pas été confirmée par la Russie ou la Corée du Nord. (Reuters)

*Le gouvernement de coalition allemand s'effondre en raison d'une incompatibilité politique : Immédiatement après l'effondrement du gouvernement de coalition allemand le soir du 6 novembre et l'appel du chancelier Olaf Scholz à un vote de confiance le 15 janvier 2025, ouvrant la voie à des élections anticipées prévues pour mars 2025, les analystes ont estimé que dès le début, les convictions politiques fondamentales des trois partis de la coalition n'étaient pas compatibles entre elles.

Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz et les Verts sont des partis essentiellement de gauche qui croient en un État fort et ont besoin de beaucoup d'argent pour la politique sociale et la protection du climat. Le Parti libéral-démocrate (FDP), quant à lui, adopte une position opposée : il souhaite un État allégé qui n'intervient que dans des cas exceptionnels et pratique la rigueur budgétaire. (AFP)

Moyen-Orient-Afrique

*Commentaires du Hezbollah sur l'accord de cessez-le-feu après l'élection américaine : Le haut dirigeant du Hezbollah, Naim Qassem, a affirmé que les résultats de l'élection présidentielle américaine n'affecteront pas la conclusion d'un accord de cessez-le-feu entre cette force et Israël. « Nous ne nous attendons pas à une fin de l’agression en fonction des développements politiques », a souligné M. Qassem.

Selon l'AFP, le chef du Hezbollah a affirmé que seuls de réels développements sur le champ de bataille peuvent mettre fin aux hostilités entre les deux camps. Il a également déclaré qu'il y aurait des négociations indirectes par l'intermédiaire du gouvernement libanais une fois qu'Israël aurait mis fin à ses attaques sur le territoire libanais. (AFP)

*Le ministre israélien de la Défense limogé : Le 6 novembre, le New York Times a estimé qu'Israël était confronté à un risque d'instabilité en matière de sécurité nationale lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a soudainement limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant alors que le pays est confronté à une guerre sur deux fronts.

Selon le New York Times, la décision du Premier ministre Netanyahu de le limoger a rencontré une forte opposition de la part des dirigeants de l'opposition israélienne, qui affirment que cette décision met en danger la sécurité nationale à des fins politiques personnelles.

Quant à M. Gallant, le secrétaire à la Défense limogé a confirmé qu'il y avait trois raisons principales à cette décision : son appel au service militaire universel, la priorité donnée au sauvetage des otages détenus à Gaza et la demande de création d'une commission indépendante pour enquêter sur les défaillances sécuritaires qui ont conduit à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. (Al Jazeera)

*Le Hezbollah attaque une base navale israélienne : Selon l'AFP , le mouvement Hezbollah au Liban a déclaré avoir ciblé une base navale près de la ville israélienne de Haïfa avec des drones et des missiles. Il s'agit de la quatrième attaque du Hezbollah contre la base en autant de semaines.

Le communiqué du Hezbollah souligne que ses combattants « ont ciblé la base navale de Stella Maris au nord-ouest de Haïfa avec un barrage de missiles de haute qualité et un escadron de drones ». (AFP)

Amérique - Amérique latine

*L'équipe du président élu Donald Trump discute d'un plan pour mettre fin au conflit en Ukraine : Le Wall Street Journal (WSJ) a cité des sources le 7 novembre affirmant que l'équipe du président élu américain Donald Trump discute d'un nouveau plan pour mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Selon certaines sources, le plan comprend plusieurs points clés : un cessez-le-feu et la création d'une zone démilitarisée le long des lignes de front. La question de savoir qui assurera la sécurité dans cette zone reste toutefois ouverte.

« Nous n’envoyons pas d’hommes et de femmes américains pour maintenir la paix en Ukraine », a déclaré un membre anonyme de l’équipe de Trump. « Et nous ne payons pas pour cela. Demandez aux Polonais, aux Allemands, aux Britanniques et aux Français de le faire. » (WSJ)

*Cuba subit de lourds dégâts suite à l'ouragan Rafael : Le 6 novembre, le gouvernement cubain a publié une première évaluation des dégâts après que l'ouragan Rafael a balayé la nation insulaire des Caraïbes avec des vents maximums de 185 km/h, équivalent au niveau 3 sur l'échelle des ouragans Saffir-Simpson qui en compte 5.

S'exprimant lors d'une réunion du Conseil de défense nationale, le président cubain Miguel Díaz-Canel a déclaré que de lourds dégâts avaient été enregistrés jusqu'à présent dans les provinces occidentales de Mayabeque, Artemisa et la capitale La Havane.

Selon les premières estimations, l’ouragan Rafael a touché plus de 4 millions de Cubains. Rafael est la deuxième tempête puissante à frapper Cuba en trois semaines, après l'ouragan Oscar. L'Agence de défense civile de Cuba a confirmé que l'ouragan Oscar, qui a frappé l'ouest du pays, a tué au moins huit personnes, déplacé des milliers de personnes, endommagé plus de 1 000 maisons et causé d'importants dégâts à d'autres infrastructures. (Reuters)

*Le Venezuela veut normaliser ses relations avec les États-Unis : Le président vénézuélien Nicolas Maduro a félicité le 7 novembre Donald Trump pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine et a exprimé son désir d'améliorer les relations bilatérales.

S'exprimant lors de l'émission Maduro Live, M. Maduro a souligné : « Bien que les relations entre les deux pays n'aient pas été très bonnes durant le premier mandat de M. Trump, l'occasion se présente aujourd'hui d'ouvrir un nouveau départ. Nous espérons le succès des États-Unis et du Venezuela. Nous promouvons toujours des initiatives bénéfiques pour l'Amérique latine et les Caraïbes. »

Le président vénézuélien a également exprimé sa bonne volonté et sa volonté de construire une relation positive avec les États-Unis dans les temps à venir. (Sputniknews)

* Les États-Unis entament le processus de transfert du pouvoir : Le 6 novembre, un jour seulement après la fin de la campagne électorale présidentielle américaine de 2024 avec la victoire du candidat républicain Donald Trump, les États-Unis ont entamé le processus de transfert du pouvoir à la nouvelle administration.

Selon l'agence de presse AP, le président élu Donald Trump a entamé le processus de transition du pouvoir de 75 jours en créant une équipe de transition du pouvoir. La priorité absolue avant l’investiture du 20 janvier 2025 est de nommer environ 4 000 nouveaux postes gouvernementaux dans la nouvelle administration, y compris des postes importants tels que secrétaire d’État, membres du cabinet, etc.

Environ 1 200 nominations présidentielles devront être approuvées par le Sénat américain. Le 6 novembre, le président élu Donald Trump a déclaré que l'ancien candidat à la présidence Robert Kennedy Jr. et le milliardaire Elon Musk allaient probablement rejoindre son administration.

En plus de planifier la nomination des nouveaux membres de l’administration, pendant la période de transition, le président élu Donald Trump a également commencé à recevoir des rapports de renseignement quotidiens. (AFP)

Source : https://baoquocte.vn/tin-the-gioi-711-my-bat-dau-chuyen-giao-quyen-luc-hezbollah-tan-cong-can-cu-hai-quan-israel-chinh-phu-lien-minh-duc-sup-do-292927.html